soudoplatov

Il y a eu un long discours quand même. Il ne fallait pas mettre une pièce dans le Juke-Box.

Une "voiture morte", c'est une voiture qui ne sert vraiment à rien.

Prenons donc l'illustration des pit stops tactiques introduits par Gordon Murray chez Brabham et Patrick Head chez Williams en 1979/1980 pour les gommes et 1982 pour l'essence (Murray là encore). Et leur conséquences, les "undercuts" (arrêts anticipés) et "overcuts" (retardés).

La Red Bull de Gasly était tellement loin et engluée dans le peloton que si les adversaires de son leader s'arrêtaient, celui-ci ne pouvait même pas profiter de sa protection et jouer un "overcut". Les Mercedes et Ferrari ressortaient toujours devant le Français… Ce qui permettait même à Bottas de faire des overcuts sur les Rouges ou Verstappen...

Traduction : Mission pour Gasly par défaut, jouer le touriste bras à la portière quelques boucles avant de rentrer lui-même en ayant eu le prétexte de gommes dégradées. Mais il ne se mettait même pas en position de le faire.

C'est aussi (et surtout, mais là Gasly était à des années lumière de pouvoir) le job de la seconde voiture d'une équipe de prendre un adversaire en étau et l'obliger à s'aligner sur l'un ou l'autre de ses pilotes (c'est ainsi que Alonso a perdu le titre chez Ferrari à Abou Dabi 2010 en s'alignant sur Webber - qui avait pourtant fait une erreur et abîmé sa voiture - plutôt que Vettel qui récoltera les lauriers)

Que la seconde voiture ramène des points est un corollaire.
Et le fait qu'en F1 les Teams engagent deux voitures soit devenu la norme réglementaire la conséquence de ces parties de dominos et, souvent, d'échecs.

Par ailleurs, avec les règles pneumatiques modernes (deux composés utilisés en course au minimum sauf en cas de pluie, le Top Ten de la Q2 partant avec les trains utilisés pour se qualifier en Q3), les performances de Gasly - sa Red Bull lui permettant tout de même d'intégrer laborieusement ce Top Ten - se sont transformées en handicap insurmontable.


Allez, pour les bilingues, enjoy !!

Il n'y aura pas de longs discours sur Gasly et Albon.

Il y a juste à dire qu'Albon est à sa place, derrière les Ferrari et Verstappen et à une distance correcte tout en n'ayant jamais piloté de F1 avant Février et la Red Bull avant Août.

Gasly était lui purement et simplement largué, incapable de s'extraire du peloton, souvent péniblement qualifié en Q3 et pire encore pas du tout sur une courbe ascendante, finissant à un tour de son leader en Autriche et en Hongrie. En deux mots, la Red Bull de Gasly était pour le Team une "voiture morte", un handicap.