Ce soir chérie, on mange chinois

L'excitation est à son comble, dernier match avant le coup de pistolet de cette Coupe du Monde qui s'annonce sous les meilleurs auspices. C'est dans le "chaudron" cher à jean mi-mi que ça va se passer. Derniers réglages d'une équipe de France dont personne est bien incapable de dire ce qu'elle vaut et ce qu'elle a dans le ventre.

Les bleus chez les verts c'est un peu come Chirac en Corrèze la veille des élections. Dernier passage avant le gand saut, comme si le contact d'un public populaire et exigeant pouvait donner la tendance d'un parcours de notre onze tricolore dans cette coupe du monde.


Comme dit Barthez "j'ai hâte d'y être". Nous aussi franchement. Cela fait deux ans qu'on joue avec nos nerfs sur la construction d'une équipe qui semble un peu bancale mais tout de même composée de joueurs de grande classe. On hésite à penser, tellement de gens ont porté le maillot bleu depuis la déroute contre les grecs, que même ma grand-mère a joué avec Zidane.


Après le feuilleton débile sur le choix du gardien number one, la communication incompréhensible du défenseur sans protège-tibia qui nous sert d'entraîneur, les affirmations ésotériques de Zinédine, les "je viens ou je viens pas, allez je reviens mais parce que c'est vous" des capés de 98, on commençait sérieusement à se demander où était la ferveur censée porter ceux qui vont défendre nos couleurs.


Cette préparation a été dans le même registre. Des journalistes "fouille beurk" avides de déstabilisation, un groupe de stars qui affirment que SI !! ils sont gentils avec les fans, un Coupet qui "pète les plombs" et un sentiment qui me hante depuis quelques jours : c'est quoi cette équipe ?


Voilà pourquoi ce match arrive à point. Finies les couillonneries, place au jeu.

Il y a encore Ribery pour nous faire le coup de "ce soir j'annonce à la Terre entière si je vais à AulasLand ou reste avec Anigo au chaud". Comme il l'affirme, il ne pouvait pas faire cette Coupe du Monde avec ce stress dans sa tête à lui. Nous non plus, çela frisait l'angoisse épiléptique. Même ma femme n'en dormait plus la nuit !
Quant à Cissé, le Paris Hilton du ballon rond, il va vraiment falloir qu'il se retrousse les manches ce soir et démontrer qu'il n'a pas été selectionné pour couper les citrons à la mi-temps.

Passés ces exceptions sporadiques, je reste certain que cette équipe peut de nouveau nous faire rêver. Il ne manque plus que ce "petit quelque chose on ne sait quoi" qui nous a tellement fait défaut depuis 8 ans (ouh la, déjà huit ans !!!). Ray a l'air de savoir ce qu'il fait.
Oublions 2002 et que le cauchemar sénégalais se transforme en Dzawuwu-Za, une des fêtes des moissons togolaise. On a faim de victoires, d'excitation, de soirées entre potes à vibrer alors pas de quartier ce soir. Les amuse-gueule annoncent souvent la qualité du repas !