Le 4ème 0-0 de cette journée de championnat n'aura été nul qu'au niveau du score. La faute en revient à un excellent LLORIS qui aura résisté jusqu'au bout aux missiles stéphanois.

Après un début d’année bonifié par un record (dix points récoltés en janvier et février), les Verts attaquaient le mois de mars avec l'ambition d'aligner un troisième succès de rang. Mais les aiglons niçois avaient besoin de se rassurer.

Dans un Chaudron baigné par un large soleil et rythmé par une ambiance de feu, les Niçois furent tout près de jeter un sacré coup de froid. En enroulant sa frappe du droit, Hellebuyck frappa la transversale de Viviani, le ballon retombant le long du poteau mais devant la ligne (1^e). Côté stéphanois, le duo Feindouno – Gomis sonna la charge. Bien décalé par le premier, le second frappa fort mais à côté. On ne s’ennuyait pas. Si Viviani fut vigilant pour maîtriser un coup franc direct et vicieux de Hellebuyck (3^e), Lloris l’imita pour bloquer un long centre de Dernis (7^e), puis une tentative lointaine de Landrin (8^e), un joli coup de canon de Dernis, un centre tir de Tiéné (11^e) et un coup franc dans la lucarne de Feindouno (12^e). Les Verts insistaient. Payet percuta mais manqua le cadre. Après ce temps fort, l’ASSE ressentait le besoin souffler un peu. Ce qui ne l’empêchait pas de garder le contrôle du jeu. Payet fut rattrapé de justesse (22^e).

Les Stéphanois multipliaient les corners et les situations chaudes. Fauché par un tacle de Kanté sans que l’arbitre ne bronche, Dernis ne cadra pas sa reprise. Le Chaudron gronda fort. Côté azuréen, on se contentait d’embryons d’occasions. Les Stéphanois gardaient les initiatives. Gomis manqua d’un rien de reprendre une offrande de Feindouno (38^e). Une remise de Landrin entraîna un dernier instant de panique dans la défense niçoise. 

Au retour des vestiaires, le scénario de la première mi-temps ne fut pas loin de se reproduire. Nice alluma, en effet, la première mèche par une reprise d’Ederson repoussé par Viviani. La réplique stéphanoise ne tarda pas : coup franc enveloppé de Dernis (48^e) et coup de tête de Gomis bloqués par Lloris (51^e). Les duels étaient engagés, un peu trop au goût de l’arbitre qui avertit, en quatre minutes, Tavlaridis, Dernis et Bamogo. Au niveau du jeu, une reprise du gauche de Feindouno n’attrapa pas le cadre (58^e). Comme le coup franc direct de Tiéné (66^e).

Les Verts poussaient encore. Dernis s’engouffra dans la surface de réparation, prit sa chance mais Lloris repoussa (69^e). Clairement, l’intensité avait baissé dans le dernier quart d’heure. Un coup de tête d’Ilan frôla la transversale avant que Faye ne fasse briller Lloris une dernière fois. Ce fut la dernière munition stéphanoise. En face, Nice avait de quoi se satisfaire de ce match nul qui lui tendait les bras…bien ajustés, il est vrai, aux gants de Lloris.

Ce score de parité permet toutefois aux stéphanois de consolider leur redressement avec 36 points et une 10ème place au classement.

Espérons que les verts s'inspirent de la prestation niçoise pour leur prochain déplacement à Marseille. Pour la victoire, cela sera plus délicat puisque ce déplacement se fera sans Gomis (suspendu).

Laurent Roussey  : «Je suis déçu car nous espérions réussir la passe de trois succès, dans notre jardin et devant plus de 28000 spectateurs. La qualité de l’adversaire associée à notre manque de peps dans le domaine offensif a fait que nous avons eu du mal à nous défaire de l’organisation niçoise. Nous avons tenté. Par rapport à nos deux dernières performances, nous sommes dans la continuité, mais dans un degré moindre, car nous avons manqué de percussion dans le secteur offensif. Nice était vraiment venu pour défendre plus que d’ordinaire. Viviani a passé une soirée assez tranquille. Dans ce type de match, on sait très bien que le premier but a beaucoup d’importance. Nous connaissions les qualités de Lloris. Il les a confirmées. Nous récoltons un point et continuons d’avancer. Nice est, malgré tout, une belle équipe. Il nous faut désormais préparer Marseille.»

Lloris avoue «s’être régalé».

Dans la salle de presse, le gardien de but niçois fut très sollicité par les journalistes, presque autant que par les attaquants stéphanois. «Nous avons été vraiment très solides. Cela n’a pas été facile pour les Stéphanois qui méritaient peut-être une victoire. C’est bien pour nous. Nice repart de l’avant». Questionné sur sa performance individuelle, le gardien niçois la joue sobre : «C’est mon rôle. Cela a permis à l’équipe de rester dans le match. J’ai pris du plaisir. C’est souvent plus facile pour un gardien quand il touche beaucoup de ballons que l’inverse. J’en ai touché énormément et, ce soir, il y a deux ou trois arrêts qui sortent du lot.» avant de conclure par un hommage au public stéphanois : «L’ambiance est vraiment très belle dans ce stade. Je me suis régalé.»