Tu t'es vu quand t'as dit ... (février 2015)

Le football, sport universel par excellence, montre chaque semaine les travers de notre société : déclarations choc, actes stupides, boulette monumentale … A la manière de la célèbre pompe à vélo du Moscato show, il m’est venu l’idée de recenser chaque mois les 3 perles footballistiques qui ont fait plus ou moins le buzz, afin d’élire le Francky du mois. Bien évidemment, chacun pourra y apporter sa petite contribution.

Et ce mois-ci, les déclarations choc se sont succédées à un rythme effréné. Ils seront donc plus que trois en lice pour le Francky du mois de février.

1) Courbis se paie Bielsa

Roland n’a pas sa langue dans sa poche, même quand il parle du club de sa ville natale. « On compare avec la saison dernière où l’OM a joué deux fois contre Naples, Arsenal et Dortmund. Le nouveau staff arrive en ayant un match à préparer par semaine. Marseille avait quand même sept points d’avance à un moment et est éliminé au premier tour des deux coupes. Alors on ne va pas féliciter une équipe qui a 44 points avec ce calendrier. Et on n’a jamais vu une équipe qui a perdu six matchs à ce stade de la saison être championne. »Apparement, Bielsa n’est pas dans son cœur. Alors oui, l’OM a un calendrier fort peu chargé. Mais jusque-là, on peut quand même dire que le jeu déployé par les Phocéens made in Bielsa était fort agréable à voir, ce qui n’était pas le cas la saison dernière. Un peu jaloux notre Courbis national, lui qui a pourtant dominé l’OM à deux reprises ?

2) L’ex candidat à la présidence de la FIFA un peu grossier

Une chose est sûre, beaucoup seront certainement ravies que Mino Raiola ne devienne pas président de la FIFA. Car on attend forcément plus d’élégance et de diplomatie de la part d’un dirigeant. L'agent de Zlatan Ibrahimovic n'a que peu apprécié les propos de l'entraîneur de l'OL Hubert Fournier quant au comportement de son poulain. Tellement peu apprécié qu'il ne s'est pas privé d'insulter le coach rhodanien au micro de Téléfoot afin que le compte soit bon : « C'est un connard. Une personne qui dit une chose comme ça, c’est un connard. Les arbitres sont suffisamment forts et grands pour se défendre. Je ne pense pas que lui, sur son banc de touche, il dit toujours « Monsieur » aux arbitres. Je ne peux pas avoir beaucoup de respect pour une personne qui a dit des choses comme ça. C'est inutile de répondre. Peut-être qu’il doit attaquer Zlatan quand ils sont ensemble en tête à tête. »Très classe comme déclaration.

3) La banderole de la honte

Comme en France, l’Allemagne a toujours des problèmes avec le racisme. Et la banderole déployé par certains pseudo-supporters est ce qu’il y a certainement de pire dans le foot, les supporters de Chesea vont venir confirmer cela un peu plus bas. L’incident se déroule en 2^ème division, quand des supporters du club d’Erzgebige Aue sortent une banderole polémique contre leurs adversaires du Red Bull Leipzig, banderole qui présente en uniforme nazi le patron du parraineur de l'équipe adverse, Dietrich Mateschitz. On pouvait lire entre autres : « Un Autrichien appelle et vous suivez aveuglément, tout le monde sait comment cela se termine, vous auriez fait de bons nazis ».

La ville de Leipzig a connu ces dernières semaines des manifestations islamophobes, tout comme l'autre grande ville de Saxe, Dresde. Le sponsor de RB Leipzig, la société Red Bull, est autrichien, comme l'était Adolf Hitler.

4) Le roi Aulas est-il le bouffon ?

Jean-Michel Aulas n’a pas apprécié l’arbitrage de M. Turpin, et il l’a fait savoir. Dans la foulée de Lyon-PSG (1-1), le président de l’OL est revenu au micro de Canal + sur plusieurs décisions litigieuses à ses yeux. «Tant que l’on appliquera les règlements sans aucune appréciation, sans aucun état âme, on se risque éventuellement à un certain nombre d’analyses. On avait aussi des occasions, et un gardien exceptionnel. Mais ce n’est pas parce qu’on avait un gardien exceptionnel qu’il faut faire respecter plus que le règlement. Il y a la lettre et il y a l’esprit. Je pense qu’on me prend pour un idiot et je n'aime pas qu'on me prenne pour le bouffon de la soirée. »Du Aulas tout craché qui pleure quand l’arbitre est vraiment trop méchant contre équipe.

4) Nasri de plus en plus ridicule

Lorsqu'il lui est demandé ce qu'il dirait au sélectionneur de l'équipe de France s'il était en face de lui, le joueur de Manchester City, écarté de la Coupe du monde 2014, répond ceci : « Oh ! (long silence) Je dirais… (il sourit et baisse un peu la tête) Je réfléchis… On ne sait jamais, il peut porter plainte… Je lui dirais que c’est un hypocrite et qu'il aurait dû se comporter en tant qu’homme, et assumer ses choix, en me disant : « Ecoute, c’est comme ça, tu ne viens pas, t’es pas content et bien tant pis. » Mais au moins avoir une discussion en tant qu’homme.» Comment te dire Samir ? Tu es un bon joueur mais l’équipe de France n’a pas besoin de joueur de ce tempérament. Tu as rarement été bon en sélection. Peut-être que DD aurait dû t’envoyer des DVD de tes prestations ?

4) La banderole bastiaise, le retour

Il n’y a donc pas qu’en Allemagne que les banderoles font polémique. Et l’incident bastiais a rebondi en février, le club étant sanctionné par la LFP.

Pourtant, joint le mois dernier par la rédaction de So Foot, l'un des auteurs du « message » confiait : « Cette banderole est plutôt fine parce qu'elle n'en dit pas trop. Elle est inattaquable. Elle pourrait être le titre d'un article du Courrier International ou de Marianne. Et en plus, elle ne fait que dire la vérité. Si le club était condamné pour ça, ce serait une négation de la liberté d'expression. Nous ne l'espérons pas, mais la ligue est capable de tout. On l'a déjà vu, surtout à Bastia. En tout cas, on est curieux de savoir quel motif ils pourront trouver pour condamner cette banderole... »

 Désolé, je n’ai donc pas saisi la finesse du message. Mais le pire, c’est que les dirigeants bastiais ne comprennent pas non plus la sanction.« Nous avons défendu le dossier en précisant que ces banderoles n'avaient pas de contenu insultant ni diffamant. Il y a peut-être matière à discuter sur son opportunité. Mais sur le fond, il n'y avait pas pour nous matière à sanctionner de cette façon. Ce qui est certain c'est que la répétition de ces amendes commence à grever très sérieusement notre budget. »

5) Pas de problème de racisme en Italie ? Alors Sacchi arrive !

Le mythique entraîneur du grand AC Milan des années 1990 s'est rendu coupable d'un dérapage raciste, à l'occasion d'une cérémonie de remise des prix aux thermes de Montecatini. «L'Italie n'a plus aucune dignité ou fierté. Je ne suis certainement pas raciste, comme l'a montré mon passé d'entraîneur avec (Frank) Rijkaard.Mais regardez le tournoi de Viareggio, je dirais qu'il y a beaucoup trop de joueurs de couleur.»

Défense tellement facile de dire que l’on n’est pas raciste parce que l’on a un ami de couleur ! Ca me rappelle la chanson de Kamini dans laquelle le rappeur dit avec humour : « J’aime pô les Noirs, mais toi je t’aime bien, même si t’es noir ! »

6) Les Hooligans débarquent à Paris

Une scène filmée en fin d'après-midi mardi dernier, à Paris, témoignait d'un incident ouvertement raciste mené par des supporters de Chelsea, quelques heures avant le huitième de finale de Ligue des champions contre le PSG. Postée sur le site du quotidien britannique du Guardian peu avant minuit, elle montre une rame de métro stationnée à Richelieu-Drouot, dans laquelle un passager noir tente de monter, avant de se faire violemment pousser à l'extérieur. Puis des chants ouvertement racistes sont entonnés par les supporters à l'intérieur de la rame. « We’re racits, we’re racits and that’s the way we like it ! »

C’est déplorable, pitoyable, insupportable ...

Alors, pour vous, qui mérite le Francky du mois de février ? J’ai bien ma petite idée mais c’est à vous de jouer.