Tu t'es vu quand t'as dit ... (décembre 2014)

Le football, sport universel par excellence, montre chaque semaine les travers de notre société : déclarations choc, actes stupides, boulette monumentale … A la manière de la célèbre pompe à vélo du Moscato show, il m’est venu l’idée de recenser chaque mois les 3 perles footballistiques qui ont fait plus ou moins le buzz, afin d’élire le Francky du mois. Bien évidemment, chacun pourra y apporter sa petite contribution.

Nos amis footeux ont la langue bien pendue et ce mois-ci, ils s’en sont donné à cœur joie. Il va être difficile de départager nos différents concurrents dans la course au Francky du mois de décembre.

1) Le tweet lyonnais

Dimanche soir, L’AS Saint-Etienne a livré une très belle performance pour enfin vaincre le rival Lyonnais. Mais quelques instants après leur victoire dans le derby (3-0), la première depuis 20 ans à Geoffroy-Guichard (3-0, le 6 avril 1994), l'Olympique Lyonnais a réagi sur Twitter : « Rien à dire, beau match de l'ASSE. Rendez-vous en 2034 pour la prochaine ... »  Du Jean-Michel Aulas tout craché (même si le tweet ne vient pas directement de lui), mauvais perdant à souhait et peu fair-play quand ça l’arrange. Histoire de faire parler jusqu’au match retour peut-être.

2) Courbis, pas le meilleur ami de Neuer

Depuis que l’on connaît le nom des 3 finalistes pour le Ballon d’or, chacun y va de son soutien, de son avis, et c’est bien normal.

Il y en a un qui m’a marqué cette semaine, c’est celui du coach de Montpellier.« Neuer dans le vote avec Messi et Ronaldo ? Dans 30 ans, quand ton petit fils te demandera si Neuer était vraiment meilleur que Messi ou Ronaldo, tu te démerderas pour lui répondre hein ! »
L'entraîneur de Montpellier n'a pas manqué de rappeler que Neuer a pris quatre buts « dans le match le plus important de la saison», en demi-finale retour de la Ligue des champions contre le Real. Par ailleurs, il considère que « les postes du football sont des métiers différents. Ce ne sont même pas des postes différents. Un gardien de but ne fait pas le même métier qu’un joueur de champ. »

Bon, bah, il fallait nous le dire avant, il faudrait arrêter de voter pour les gardiens alors. Et puis, certains comme lui oublient que l’on vote pour le meilleur de l’année, pas le meilleur de tous les temps. Sinon, il aurait pu dire la même chose de Cannavaro, Nedved ou Shevshenko qui n’étaient pas du niveau de Zidane, pour ne parler que de lui !!!

3) Petit défend Henry, puis dérape complètement

Depuis une semaine, l’idée de rendre un hommage à Thierry en le sélectionnant une dernière fois lors du match amical de prestige face au Brésil en mars 2015 fait son chemin, ne laissant pas insensible d’ailleurs le sélectionneur Didier Deschamps. D’autres, en revanche, pensent que ce n’est pas le lieu de faire cela, les matchs amicaux étant là pour tester des joueurs, des formules. Ils n’ont a priori rien contre le meilleur buteur de l’histoire des Bleus.

Emmanuel Petit n’a toutefois pas mâché ses mots contre eux. Dans un entretien accordé à Sports.fr, l’ancien international français a vivement regretté la mauvaise image dont souffre Thierry Henry en France. «Cela me fatigue, a-t-il notamment souligné. Que peut-on reprocher à Thierry Henry ? Sa main contre l’Irlande ? Il a aidé à la qualification en Coupe du monde ! L’Afrique du Sud ? Il n’a rien fait. La France est hypocrite et lâche. Parfois, je me dis qu’en ayant été envahis par les Allemands, on serait mieux dirigés aujourd’hui. »

Mais il ne s’arrête même pas là. Dans son viseur : la presse française incapable, selon lui, de la moindre autocritique. «Elle n’a aucun recul et ne s’excuse jamais », a-t-il regretté. Mais aussi, d’une manière plus générale, « le mépris » affiché par « les élites de notre pays » à l’égard des sportifs. «Il n’est pas détesté, il n’est surtout pas aimé. Ce qui n’est pas normal, déjà, relève-t-il encore au sujet de Henry. En France, il n’a aucune connivence avec la presse, et alors ? Peut-être parce qu’il ne souriait pas lorsqu’il marquait pour les Bleus ! Voilà, c’est tout ce que je déteste dans ce pays. J’ai beaucoup de mal avec les Français, je n’ai jamais vu un peuple aussi arrogant, suffisant, menteur et hypocrite. »Rien que ça !!! Champion du monde mon Petit !!!

4) Michel Sardou et Willy Sagnol, même combat

On connaissait Michel Sardou le chanteur (ah ! Les lacs du Connemara), Michel Sardou le soutien politique à Nicols Sarkosy. Place à maintenant à Sardou le fin connaisseur en football. « Y'a un mec - Quel est ce pauvre mec, je ne me rappelle plus - qui a dit "les blacks courent plus vite que les blancs" ? Ce qui est vrai. (....) C'est vrai. Il n'y a rien de raciste là-dedans», a expliqué le chanteur, avant de poursuivre : «Ils sont plus musclés, ils sont plus costauds, ils nous le mettent. (Usain) Bolt, il est pas alsacien ? Je ne suis pas raciste quand je dis ça ».Pas sûr qu’ils s’intéressent à la CAN comme Yohan ces deux-là.

5) Zlatan a-t-il le melon ?

Ce n’est pas le genre de melon qui intéressera Fantomette mais la question mérite d’être posée tant Zlatan multiplie les phrases cultes. Dernière en date, après la parution de la liste des 150 plus grands sportifs suédois.

« Deuxième, c'est comme être dernier. Sans manquer de respect aux autres, je devrais occuper à moi seul les cinq premières places de ce classement. »Le premier étant l’immense tennisman Bjon Borg. Tout est dit …

BONUS : Zlatan où l’art de la confiance en soi

Pour le plaisir, une vieille anecdote ressortie par Massimo Morati.Dans un long entretien accordé au Corriere della Sera, l’ancien président emblématique de l’Inter et désormais président d'honneur raconte la phrase d’adieu prononcée par Ibra à ses coéquipiers du club lombard en 2009, alors qu’il venait de s’engager avec le Barça contre 50 millions d’euros plus Samuel Eto’o.

Après sa dernière séance d’entraînement avec l’Inter lors d’une tournée aux Etats-Unis, Zlatan, qui vient de mener son club à trois titres de champion d’affilée et s’apprête à s’envoler pour le Barça avec la ferme intention de remporter sa première Ligue des Champions, lance à Vieira, Zanetti, Materazzi, Balotelli et consorts : « J’étais content de jouer avec vous, mais vous ne gagnerez rien sans moi. »

« Heureusement, les choses ne se sont pas passées ainsi » souligne Moratti, qui confie malgré tout l'énorme admiration qu’il a encore pour le Suédois. Cette saison-là, l’Inter gagnera la Coupe d'Italie, le Championnat et la Ligue des champions en battant… le Barça en demi-finales. Ibra, lui, court toujours derrière la Coupe d'Europe.

Alors, pour vous, qui mérite le Francky du mois de décembre ? A vous de jouer.