Juste après le coup de sifflet final, Wason Renteria s'est précipité au milieu de la cohue pour congratuler un Kevin Gameiro aux anges. Une accolade qui en disait long sur le bonheur de deux buteurs, qui ont vaincu, mercredi soir, le signe indien.
 Car après les deux prestations séduisantes des Strasbourgeois face à l'OM et à Nice, il ne manquait pas grand-chose. Pas grand-chose, si ce n'est un but.
 Les spectateurs présents face à Auxerre ont finalement vu triple, ce qui n'était plus arrivé depuis la venue de Caen, à l'automne dernier. « Il y a eu de la solidarité et de l'efficacité, se réjouissait le « joker » Kevin Gameiro, on a fait preuve de réalisme et ça a payé ».
 Le jeune attaquant, qui a rongé son frein sur le banc pendant 80 minutes a été récompensé pour sa patience. Sa longue chevauchée dans les arrêts de jeu, suivi d'un troisième but plein de sang-froid, a définitivement fait chavirer les 20 000 spectateurs de la Meinau.

« On y a mis
tous les ingrédients »

 « On y a mis tous les ingrédients, estimait pour sa part Pascal Camadini, lors de nos deux premières sorties, il y avait déjà la manière et on recevait des éloges sur notre jeu, mais le résultat ne suivait pas ».
 Une analyse partagée par Jean-Marc Furlan, tout heureux d'avoir acquis cette première victoire de la saison. « C'est la simple résultante des deux matchs précédents, où le RCS méritait mieux qu'un point », résume-t-il. Avant d'ajouter : « C'est important d'afficher une victoire. Ces trois points sont essentiels pour travailler sereinement ». Et le coach de louer les valeurs humaines et défensives d'une équipe qui a su « faire bloc ».
 Car si face à Auxerre, les attaquants strasbourgeois ont été à la fête, le secteur défensif a lui aussi montré des gages de sécurité déjà entrevus face à Marseille ou Nice. Avec notamment un Rodrigo omniprésent devant une paire Bellaïd/Paisley toujours aussi sereine. Quant aux milieux de terrain, ils n'ont pas lésiné à abattre leur boulot défensif, à l'image de Cohade ou d'Abdessadki.

« On a la chance
d'avoir déjà des
matchs références »

 A cette maîtrise technique et tactique s'ajoute enfin ce petit brin de chance qui fuyait les Strasbourgeois depuis le début de ce championnat. Comme sur ces deux sauvetages inespérés sur la ligne - celui de Bellaïd lors d'un cafouillage dans la surface en première mi-temps et celui d'Abou, qui sauve son équipe du 1-1 face à Kahlenberg.
 Reste désormais au groupe strasbourgeois à gérer la fatigue liée à la succession des matchs, car un déplacement périlleux à Toulouse se profile déjà. Pas de quoi inquiéter outre mesure l'increvable Yacine Abdessadki : « on a la chance d'avoir déjà des matchs références, et on sait qu'il faudra faire au moins aussi bien à Toulouse qu'à Nice. L'objectif est avant tout de réaliser un bon match et le résultat suivra »