Pédalage dans le Yaourt

Quelques heures avant le choc du week-end, qui m'a permis de tester la Guiness au petit déjeuner (un des rares trucs que les britanniques réussissent), un psychodrame se jouait au stade Bonal, entre deux équipes en quête de confiance. Pas sûr que la rencontre de samedi ait fait bouger les choses…

Un cas de conscience s'est profilé ce week-end. Vais-je supporter l'équipe de mon cœur, qui alterne le bon et le mauvais, permettant aux équipes adverses de marquer 3, 4 voire 6 buts par match (Sochaux) ? Ou l'équipe de ma région, avec laquelle j'ai vibré tous les vendredi soir dans le froid du Parc des Sports, et qui cette année peine à trouver l'équilibre (Evian-Thonon-Gaillard-Annecy-Haute-Savoie-Rhône-Alpes) ? A force de retourner le problème dans tous les sens, je suis arrivé à un compromis pas trop dégueulasse : supporter Sochaux toute l'année, et supporter l'ETG toute l'année sauf lors des matchs face aux franc-comtois.

C'est donc plutôt confiant que j'ai suivi le match, me disant que si Sochaux ne parvenait pas à battre le promu, alors les rêves de se reprendre une raclée en Coupe d'Europe l'an prochain face à un club ukrainien s'éloigneraient dangereusement.

Bon, ça n'a pas duré, tant le début de match a été dominé par les haut-savoyards. Wass, Khalifa, Poulsen ont tenté régulièrement d'ouvrir le score, mais soit ils tiraient à côté, soit Richert sauvait l'équipe. Dans tous les cas, les roses en font voir de toutes les couleurs aux sochaliens.

L'attaque sochalienne tente timidement de réagir, mais les rares occasions ne sont pas cadrées, et la mi-temps est sifflée sur ce score heureux (pour les sochaliens) de 0-0.

A la reprise, Butin libère les jaunes et bleus, en reprenant un ballon repoussé par Laquait. 1-0, c'est cher payé, mais l'expérience paye. Une deuxième mi-temps qui sera mieux maitrisée par les hommes de Mécha. Mais ni Boudebouz, ni surtout Maïga ne parviennent à marquer ce deuxième but, qui leur assurerait quasi-définitivement la victoire.

Et c'est bien dommage, car au moment où les autres matchs se terminent, Wass tire un corner sur la tête d'Angoula, qui égalise. On joue les arrêts de jeu depuis 2 petites minutes, il reste 30 secondes de match, et Sochaux vient de laisser filer 2 points…

Comme l'an passé (Ajaccio, Sedan, Istres…), l'ETG marque un but important dans les toutes dernières minutes. Comme à chaque sortie (ou presque) cette année, la défense sochalienne a été mise à mal, et Sochaux perd des points précieux à domicile.

Et le problème de Perquis (et de ses camarades), n'est pas d'être un "déchet du football et déchet de la France"*, mais d'avoir du déchet dans son jeu.

* Jan Tomaszewski, candidat aux législatives polonaises (et élu député le 9 octobre) nous a expliqué que "Perquis est un déchet français, un déchet du football, qui n'a pas réussi chez lui. Je suis dégoûté de le voir porter le même maillot que les vrais polonais qui ont remporté des victoires pour la Pologne". Damien a porté plainte. Pourtant, être accusé de déchet par une ordure, c'est plutôt flatteur…

**Ci-dessus, une vue du stade de l'ETG, du temps où il s'appelait Croix de Savoie et jouait en National. Il y a deux ans, en fait...