Lyon a dérHouiller

On le sentait depuis un bon moment, et voilà Gérard Houiller s'en va, mais que retiendront nous de son passage.

Voilà 2 saisons que houiller est a la tête de la formule 1 Lyonnaise ,mais qu'en tant que pilote.

Le bilan sportif, est mitigé, en arrivant a Lyon, en Mai 2005,  Gérard Houiller avait déclarer :

« Si je termine deuxième, ce sera un échec. » En remportant deux fois le titre, le technicien a perpétué la domination lyonnaise sur le championnat de France de Ligue 1.Il a donc réussi sa mission. Elu « meilleur entraîneur de Ligue 1 2007 »

Quand on se souvient que l’ancien manager de Liverpool avait surtout été choisi pour son expérience du très haut niveau, sa notoriété et ses fréquentations dans les instances internationales. Elles n’ont pas servi à grand-chose…

En deux ans de règne, Gérard Houllier n’a pas dépassé les quarts de finale de la Ligue des Champions. Il répète souvent qu’une saison ne peut être bâtie sur les coupes et que la C1 est aléatoire. Il cite, à raison, l’exemple d’Arsenal qui a mis dix ans avant d’entrer dans le dernier carré. Ou encore celui de Manchester United, dernier de son groupe en 2006 puis demi-finaliste l’année suivante. Mais l’OL ne pourra se contenter longtemps de ces comparaisons. Et le futur entraîneur devra faire franchir un palier au club.

Ses rapports avec les dirigeant se sont dégradés, alors qu'il faisait l'unanimité en arrivant au club.Sa personnalité égocentrique et ses piques dans les médias agacent. Par exemple, son fameux « ici, je ne peux même pas décider de l’achat d’une poubelle » était intervenu au lendemain de la validation par le club de la venue de Milan Baros qu’il souhaitait ardemment ! Si Houllier avait de bons rapports avec Jean-Michel Aulas, à qui il ne peut reprocher son soutien sans faille, sa relation exécrable avec Bernard Lacombe était de notoriété publique. Les deux hommes ne se parlaient presque pas et personne ne cherchait plus à masquer leurs divergences d’opinion, notamment sur le recrutement.

Cette discorde entre les deux a plombée l'ambiance du club.Les joueurs sont proches de Lacombe, qui prête une oreille attentive à leurs états d’âme. Houllier reproche au conseiller du président de balancer des infos aux médias. Mais lui en fait autant… Si Houllier était resté, Aulas aurait dû apaiser les esprits pour repartir sur des bases saines. Car si les tensions perduraient, le début de saison aurait pu s’en ressentir. « On ne peut pas continuer comme ça… », glissait récemment un membre du club.

Avec les joueurs c'est pareils, ils y a les pros-houiller et nanti-houilller.

il y a ceux qui font avec comme Coupet, Juninho ou Toulalan n’ont rien à lui reprocher et reconnaissent les mérites du coach, En revanche, les Wiltord, Diarra ou Fred ne le supportent plus, Il reste des joueurs comme Govou et Réveillère qui n’ont aucun atome crochu avec Houllier mais qui font leur métier avec passion et appliquent les consignes de leur supérieur hiérarchique.

Dans sa réflexion pour l’an prochain, Gérard Houllier intégrait la refonte de l’effectif. Hors de question pour lui de repartir avec certains joeurs qui minaient son vestiaire de l’intérieur. Pour lui, un grand ménage était indispensable afin de reprendre la main. Plusieurs mesures disciplinaires ont été appliquées (Govou, Fred, Diarra, Wiltord) en fin de saison pour démontrer qui est le patron. Le coach entendait se lancer à l’assaut de 2008 avec ses hommes.

L’image de Gérard Houllier était forcément brouillée. Intouchable jusqu’en décembre 2006, il a vu son costume immaculé sacrément souillé par le début d’année 2007. Ses conflits avec certains joueurs et sa relation délicate avec Bernard Lacombe ont été dévoilés au grand jour. Le technicien n’a cessé de démentir. Alors que ceux qui le côtoient (employés du club, journalistes) critiquent sa personnalité, son nom est scandé par les supporters du virage Nord à chaque rencontre. Mais les fans sont partagés à son sujet. Les uns voient en lui un grand manager pendant que les autres pointent du doigt son coaching frileux dans les grands matchs. En fait, Gérard Houllier est très habile dans son discours. En interview, il critique rarement les arbitres, loue à chaque fois son adversaire et encense ses joueurs. Une fois les stylos baissés et les magnétos éteints, c’est autre chose… Gérard Houllier est complexe. Avec lui, on s’ennuie rarement. Tantôt attachant et marrant, tantôt méprisant et vaniteux. Mais toujours intéressant.