Au pays des merveilles...

... rien n'est comme il parait. Regardons ensemble les choses comme elles ne sont pas, pour voir si tout est comme nous le voyons, ou à l'inverse. Stefan2foot se lance dans le roman philosophique.

Le mythe de la taverne, selon Abou Platon (mon concierge), a au moins un avantage. La réalité que nous voyons est-elle la vérité, la vraie, ou n'est-elle que l'image renvoyée, déformée, d'une autre réalité, qui nous échappe, surtout après 3 verres d'arak de Kefraya.

Les fines bouches apprécieront : l'OL est une équipe mythique. Au sens propre du terme. On lui prête des vertus particulières, des pouvoirs spéciaux, des moyens hors-du commun. Mais qu'en est-il vraiment ?

Sans vouloir jouer les plus malins, je me permets aujourd'hui de vous donner quelques éléments de vérité. La vraie. Celle que le miroir renvoie, à ceux qui veulent bien l'interroger : dis-moi, l'OL est-elle la plus grande équipe français de tous les temps et par tous les temps ?

Pour répondre en toute logique socratique à cette question, laissons parler les chiffres. 20 victoires en 23 matchs. Des belles, des moins belles, des lumineuses, des douloureuses. Des larges et des étroites, des séduisantes, des inquiétantes. Mais des victoires. Des victoires au soleil et sous la pluie, des victoires avec l'arbitre, des victoires sans l'arbitre, des buts de racrots et des buts splendides, des têtes, des coup-francs, des pénaltys, des corners, des centres, des reprises. Seul bémol : pas de buts entre la 31ème et la 45ème. Pas la peine.

Ok, les esprits chagrins diront que l'OL ne gagne pas toujours avec panache. Mais qui a gagné cette année au Mans ? Vous avez vu la différence entre OL-Valenciennes et Monaco-Valenciennes ? Vous avez vu la différence de motivation des valenciennois ? Vous avez vu Sedan déjà accrocher une équipe autre que l'OL cette saison ? Le problème, c'est effectivement que pour chaque joueur de L1, le match contre Lyon, c'est sa petite ligue des champions... Donc, forcément, motivation, concentration et performance. Pelé, il a sorti les arrêts de sa vie. Quelle équipe pouvait battre Le Mans samedi ? Il fallait un coup-franc de génie, un coaching de grande classe, un buteur efficace. John échoue 2 fois, l'OL se fait voler un pénalty évident, à que cela ne tienne : Sylvain y va de la tête. L'OL trouve toujours la solution. Parce que pour ses joueurs, il n'y a pas d'autre chose que les 3 points. Lyon gagne des matchs ingagnables. Ok, par 1 à 0. Et alors ? Vous préfèreriez sans doute des 4-4 ou des 8-1. Les lyonnais préfèrent les 3 points.

Autre preuve : Madrid sort son meilleur match depuis 3 ans pour rattraper 2 buts de retard ?  Carew humilie le ballon d'Or. Valenciennes joue le hold-up parfait ? Ils en prennent 2 en 2 minutes. Sedan, Le Mans, Auxerre font leurs meilleurs matchs de l'année : ils repartent avec une défaite et un sentiment profond de résignation.

Ce n'est pas pour autant que l'OL est invincible : Rennes l'a fait. Parfois, la défense flotte un peu, Cris manque une relance, Toto est un peu en retard, Abi rate son tacle. Pas grave, Toulalan, Juni, Sylvain sont en couverture. Et même, au pire, on prend un but. Pas grave, on en met 2. Savez-vous que Lyon n'a pris qu'une seule fois 2 buts en 23 matchs cette année ? Contre Madrid. On a vu pire comme stat.

Juste pour vous rappeler aussi que lors du match contre Marseille, gagné 4-1 par l'OL, l'enjeu était la tête du championnat. Depuis, l'OL a pris 21 (!!!!) points d'avance sur Marseille, qui a l'époque devait être la concurrence la plus chaude pour l'OL.

Mais bon, comme je l'ai lu dans un post, ces derniers jours, si on arrêtait les matchs à l'heure de jeu, l'Asse serait première. Pauvres stefs.

Allez, une dernière remarque et je retourne à mon RPG : dans tous les pays du monde, quand une équipe locale est super excellente, tout le monde l'encourage. Pire, tout le monde en devient supporter. En France, c'est le contraire : Guy Roux l'a dit samedi : on a toujours une petite faiblesse pour les nuls. C'est pourquoi les français n'ont jamais gagné une Ligue des champions sans tricher. Autre preuve : on a le meilleur joueur du monde avec Henry et on donne le Ballon d'Or à cette racaille de Cannavaro.

Voilà, aujourd'hui la vérité ne fait plus illusion. Mais ça va mieux en le disant.

Stef

ps : si vous avez des amis au Hezbollah, dites leur qu'ils se cassent de devant mon sushi-bar préféré.