OK

Les révélations du Mondial 3/3 : les entraîneurs.

Par Yohan11, le vendredi 11 Juillet 2014

Les révélations du Mondial 3/3 : les entraîneurs.

Adulés en cas de succès, moqués en cas de défaite, impossible pourtant de ne pas citer ces personnes si importantes pour l'équipe et dont le rôle est malheureusement ingrat parfois. 

Toujours classés par groupes puis par équipes, voici les entraîneurs qui ont marqué ce mondial de leur empreinte…

 

MEXIQUE : Miguel Herrera. Il a repris l’équipe au plus mal car vraiment pas bien engagée dans ses éliminatoires de la zone Concacaf et a créé une vraie identité de jeu. Se basant sur des joueurs évoluant majoritairement au pays, il a écarté quelques historiques pour bâtir un vrai groupe. Solides, se projetant très vite en contre, les mexicains ont fait le boulot avec leurs armes. Le fantasque entraîneur s’est fait un nom…

 

PAYS-BAS : Van Gaal. Ce n’est pas une révélation mais c’était impossible pour moi de l’oublier. Pour plusieurs raisons :

1 Privé de son métronome Strootman, il a su rééquilibrer son équipe à quelques semaines du mondial.

2 Il a sacrifié le 4-3-3 mythique au pays pour un 3-5-2 plus adapté à ses joueurs.

3 Il a réalisé un sacré coup de poker en remplaçant Cillessen par Krul avant les t.a.b. face au COSTA RICA. Krul n’a pas de bonnes stats dans l’exercice mais son coup de bluff a fonctionné auprès des costariciens…

4 Il a géré les égos surdimensionnés des néerlandais et rien que pour ça, chapeau bas…

 

CHILI : Sampaoli. Redouté en Am’Sud et à présent on sait pourquoi… Au jeu physique des chiliens il a su ajouter une rigueur défensive diabolique. Selon l’adversaire il a repositionné ou mis sur le banc certains joueurs pour la réussite que l’on connait.

 

AUSTRALIE : Postecoglou. « Pourquoi lui ?» me direz-vous… eh bien tout simplement car il a su faire en quelques mois à peine d’une équipe qui encaissait des roustes à tour de bras un groupe uni (et pourtant inchangé), battant et qui a abandonné son fameux kick and rush pour un jeu plus séduisant et visiblement plus efficace.

 

COSTA RICA : Pinto. Sûrement pas le plus médiatisé et pourtant… Il a fait d’un groupe sans réelles individualités une équipe solide avec une défense de fer et des contres d’une efficacité extraordinaire. Amateurs du jeu européen, il a accroché plusieurs équipes du vieux continent à son tableau de chasse. Sans oublier le match face aux uruguayens, ils en font probablement encore des cauchemars…

 

IRAN : Queiroz. Adjoint des meilleurs en Europe, il a toujours échoué en coachant des « gros ». Mais le Mac Gyver du football a pris la destinée de l’Iran en main pour faire de ces joueurs d’un faible niveau (faut être honnête à un moment) de véritables murailles. 5 buts encaissés alors que beaucoup d’entre nous avaient mis un plus gros nombre à cette question qui tue…

Néanmoins je relativise ses performances : efficaces certes mais sur une très courte durée.

 

ALLEMAGNE : Low. Souvent décrié pour ses choix, son look, son manque de réussite… Il bosse cependant depuis bien longtemps à la tête de la Mannschaft et est parti… pour continuer. Au-delà du record de longévité il incarne l’intelligence. Il a changé de nombreuses fois son système au cours des ans, au cours de ce mondial même ! Preuve qu’il sait se remettre en question malgré des choix parfois illogiques : 4 défenseurs centraux derrière, Lahm au milieu, un seul vrai attaquant de métier dans le groupe… C’est le Jacquet de 2014 !

 

ALGERIE : Coach Vahid. Bien connu en France, ce sélectionneur a su imposer sa griffe aux Fennecs, sa rigueur surtout… Et pourtant rien n’a été facile pour lui : lors du dernier match de groupe il était proche de se faire interdire de droit de séjour en cas d’élimination ! L’issue aura été plus heureuse pour lui : qualification puis élimination avec les honneurs face aux alllemands  en 1/8e. Finalement sorti en héros de ce mondial, il a aussitôt démissionné en évoquant la « passion trop forte » du pays pour son équipe…

Yohan11
40 lectures

Commentaires 3 commentaires

Yohan11 Yohan11

vendredi 11 Juillet 2014 à 21h39

Excellent commentaire Julien, t'apportes des infos nouvelles ça fait plaisir! emoji 15
magicjool magicjool

vendredi 11 Juillet 2014 à 16h53

Concernant Sampaoli, je vais amener une nuance. Il se trouve que ma compagne est chilienne et fan de foot, donc que du bonheur. Elle m'a aussi expliqué comment fonctionne cet entraîneur. Quand il est arrivé le successeur de Bielsa était à la peine. Sampaoli s'est contenté de réapliquer la méthode Bielsa à la lettre. Alors c'est très malin de sa part mais suite à l'élimination, les chiliens lui ont notamment reproché d'avoir fait l'impasse sur la préparation des tirs au but, ceux qui ont scellé leur sort malheureusement. Il n'est pas connu pour être un fin tacticien. Il manque par exemple de cette capacité à modifier un système en cours de match. C'est un entraîneur correct mais au Chili, on sait que cette équipe doit plus à Bielsa qui avait reconstruit tout le système de selection depuis les plus jeunes. Et en 2010, le Chili était similaire et s'était incliné en 8ème face au Brésil déjà. On peut donc vraiment parler de continuité du football chilien ce qui déplait fortement à certains dans la fédération, où il y a pas mal de magouilles. C'est d'ailleurs la cause du départ d'el loco. Je parlerai donc de la révélation du système Bielsa, grâce à un Sampaoli qui a eu l'intelligence de revenir à cette base et qui posséde des talents plus confirmés qu'en 2010, les Bravo, Vidal et Sanchez en tête.
chrisnonore chrisnonore

vendredi 11 Juillet 2014 à 12h03

Deschamps n'est plus une révélation mais qu'il est bon ! Bon, j'attendais d'autres choix pendant France Allemagne c'est vrai. Mais il a presque dompté Benzema. Et se passer de Nasri a été un choix fort judicieux, ce dont je ne doutais pas. Il a su redonner le sourire aux joueurs et au public français. emoji 17