Laurent Roussey dresse un premier bilan

Laurent, beaucoup de choses ont été dites et écrites concernant le turnover instauré en ce début de saison. Que cela vous inspire-t-il ? 
Laurent Roussey : «Je suis surpris. Tout d’abord, il n’y en a pas eu tant que ça. La base est restée la même si, il est vrai, que des changements ponctuels ont été apportés dans l’animation offensive. Mais, avant tout chose, pour pouvoir juger, il faut connaitre, avec justesse, le groupe et la capacité de chaque joueur à renouveler les efforts dans l’enchainement des matches. Par rapport à ce dernier paramètre, les changements se sont imposés naturellement pour certains joueurs.» 

  
Mais certains changements en cours de match, notamment en première mi-temps, ont pu surprendre ?
Laurent Roussey : «La culture football d’aujourd’hui voudrait que les changements ne s’effectuent qu’à la 75e minute. La question est de savoir ce qu’on attend d’un coaching. Mon objectif est de jouer un match pour le gagner. Quand un joueur entre sur le terrain, à domicile comme à l’extérieur, il doit avoir un comportement et un investissement pour cela. Il doit se mettre dans des dispositions mentales pour être performant.»
  
Comment avez-vous géré les éventuels états d’âmes des joueurs remplacés prématurément face à Strasbourg et Nancy ?
Laurent Roussey : «Le lendemain matin, je les ai convoqués dans mon bureau afin de leur fournir, individuellement, les explications nécessaires. Quand on vous donne des explications cohérentes, on vous écoute. Ces remplacements ne sont pas une punition pour les prochains matches. Chaque match est différent.»
  
N’est-ce pas compliqué de gérer un groupe élargi ?
Laurent Roussey : «J’ai un groupe de 25 joueurs qui postulent, chacun, à une place de titulaire dans le onze de départ. Je ne considère pas les remplaçants comme la cinquième roue du carrosse. J’ai, extrêmement, confiance en mon banc de touche. Par rapport à un moment et à une situation donnés, chaque remplaçant peut m’apporter quelque chose. J’en suis convaincu.»
 
Quel bilan pouvez-vous tirer de ce premier mois de compétition, sur le plan humain et celui du jeu ?
Laurent Roussey : «En tant qu’entraineur, je suis très heureux de ce groupe. Il vit très bien ensemble. Au niveau du jeu, le contenu est bon mais, si nous avions deux ou trois points supplémentaires à notre classement, il n’y aurait rien à redire. Jusqu’ici, nous avons affronté les six premiers du classement actuel, c'est-à-dire les six équipes les plus performantes sur ce mois d’août, et nous nous sommes déplacés à quatre reprises pour trois réceptions. Ceci dit, nous sommes là. Le bilan est très correct.»
 
Quelles sont les perspectives ?
Laurent Roussey : «Notre groupe est jeune et a une marge de progression importante. Nous irons en nous améliorant. Pour en avoir discuté avec eux, certains joueurs ne sont pas encore complètement libérés et sont encore un peu stressés par l’environnement. Nous devons encore régler ces petits détails qui nous bonifieront.»

Voilà pour l'avis de l'entraîneur.

Si vous vous voulez le mien (je sais que vous vous en footez !), l'équipe est plus technique que l'année dernière et ioue mieux au ballon... mais il y a un gros problème de choix dans la dernière passe et du coup, un énorme déchet dans la surface adverse. Il s'agit peut-être d'un problème de rodage compte-tenu des nombreuses arrivées à l'inter-saison, mais il y a aussi quelques méformes malencontreuses... Malheureusement, cela se traduit aujourd'hui par un déficit de points, quoiqu'on en dise. 

Bref, jouer n'est pas gagner. Alors espérons que les verts trouvent rapidement la clef des défenses bétonnées pour confirmer les promesses affichées dans le jeu. Ils retrouveront alors un classement plus digne des prestations fournies.

Allez les verts !