Deux Goals

Merci, merci Jacques, d'être passé faire tes adieux 1h avant le match. Tu m'as donné un sujet pour mon article de ce matin. Avec une comparaison aussi audacieuse que le galactique article de mon confrère marseillais.

Gloire à la résistance. Tout ne fut hier, qu’histoire de résistance. Une guerre des goals, en somme. C’est Guy Roux le clairvoyant qu’il l’avait prédit en début de match. Deux goals, pour à la fin, deux buts. Et un match pas nul, dans lequel il y eu pourtant pas mal de nullité.

Commençons par la résistance lyonnaise, historiquement reconnue : Coupet, surnommé « main ferme », droit dans ses bottes, seul au front face au front du Cissé. Gardien du temple pendant 87 minutes, il a repoussé l’échéance. Comme il eut été beau de le voir ainsi mardi, face au téteux de Totti, dont le regard décroise mieux que Cissé le tatoué. Quoiqu’à force de repousser ballon et échéance, il a fait croire à son armée que la victoire était dans la tranchée. Du coup, le canonnier sudète, servi dans l’axe par un cire-pompes argentin en première demie et efficace devant l’éternel, n’eut pas le temps de recharger la grosse berta, malgré deux tentatives tardives. A croire que la satisfaction factice du Colonel Gérard, devant le point du cessez-le-feu, cachait mal le soulagement d’avoir évité une défaite cruelle aux mains du tirailleur sénégalais. Ouf.

La résistance phocéenne, elle, ne fût que l’œuvre d’un homme, le tendre cuirassier Carasso, qui fit oublier à lui tout seul que l’OM aurait dû prendre une raclée hier soir. 7 arrêts décisifs, dont deux en fin de bataille, ont mis fin aux espoirs lyonnais d’une victoire qui eut été méritée au regard du jeu offensif. Pourtant, il faut encore m’expliquer comment Sylvain le cruel SAS a pu envoyer le ballon sur le poteau… Maudite boue de la Bérézina…

Finalement, ni vainqueur, ni vaincu. Balle au centre. Pour sortir l’arbalète contre l’arbitre qui aurait dû cartoniser plus les « défenseurs » marseillais, argentins et autres, coupables de crimes de guerre à la limite du tribunal international. Mais le peloton d’exécution lyonnais s’est heurté à la muraille goalienne, et la sanction habituelle s’est fait attendre.

Allez, tout est bien qui finit bien. Pas de violences dans les tribunes et deux équipes qui se séparent avec un doux sourire aux lèvres : celui de regarder le PSG se la jouer Potemkine.