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Y a t'il un autre Troyen sur ce site ?

Par Mars_le_rouge, le jeudi 24 Aout 2006

Dans supporter, il y a soutenir - son club, ses couleurs, ses joueurs - mais aussi subir : la défaite, l'injustice, le peu de moyens. Ces deux aspects génèrent un mouvement alternatif qui voit les rangs des supporters grossir lorsque l'équipe gagne et s'amenuiser lorsqu'elle perd...

Prenez le supporter Lyonnais. Longtemps relégué en banlieue stéphanoise, il faisait profil bas. Et pour cause : une coupe contre dix championnats et une finale de C1 à son glorieux voisin. De quoi rendre vert n'importe quel supporter en France ! Et puis cinq titres en cinq ans ont réveillé son égo. Aujourd'hui, on trouve du Lyonnais partout, même à Saint-Etienne ! 

Le supporter Stéphanois, parlons-en. Qui n'a jamais cotoyé un vert pur souche (salut Hervé !), ne sait pas ce que c'est que de se coltiner inlassablement les mêmes vieilles histoires : le chaudron, l'ange vert, Glasgow, les poteaux carrés... Même si tout ça remonte au siècle dernier, difficile de le lui faire oublier... L'amour est aveugle. Le Stéphanois aussi. 

Quitte à être passéiste, autant être Nantais (salut Loïc !). Ah, le canari... Pas souvent, mais quand même. Le "jeu à la nantaise", c'est du sérieux.Ca passe pas toujours, mais quand ça passe... C'est la fête au village ! Entre deux, le Nantais se raccroche à ce qu'il peut : ses anciens, ses records, sa longévité... Et il a raison : l''important, c'est de participer. 

Le cas du Marseillais est plus épineux. Sympa de prime abord, le Minot se révèle vite fier et susceptible. "Té, son club à quand même gagné la seule coupe des clubs champions de France... Et, ouais !" Oui, mais Valenciennes ? La faute à Paris, pas à Tapie. Oui, mais les deux finales UEFA : 0-3 contre Parme (99), 0-2 contre valence (04) ? Et le Minot de vous montrer son étoile pour toute réponse... Quand on est Oème, on ne compte pas ! 

Reste le Parisien. Trop jeune pour se rappeler Hechter ou Borrelli, il ne jure que par la période C+ et les Raï, Le Guen, Ricardo... Ce qui permet d'oublier la valse des présidents et les résultats qui vont avec : le baby-foot contre la Juve (1-6, 1997), la coupe de la ligue à Gueugnon (0-2, 2000) et les piteuses sorties en C1 (98, 01, 05). Mais le Titi nouveau n'en démords pas : Paris est Magique !

Et que dire du Monégasque ? Bien au chaud la plupart du temps et au stade quand ça rigole (88, 97, 2000) ? Du Bordelais ? Boudeur de jeu à longueur d'année, mais toujours présent les années fastes (85, 87, 99) ? 

Heureusement, il y a les autres, tous les autres : le Lillois qui fait des kilomètres pour voir son équipe à Villeneuve d'Asq (L1) ou au Stade de france (C1), le Lensois qui retrouve tous les habitants de sa ville à Boallert, le Sedanais, le Manceau, le Lorientais qui soutiennent leur équipe aussi bien en première division qu'en seconde ! 

Et plus généralement, tous ceux qui répondent présents, quels que soient les résultats de leur équipe, tous ceux qui préfèrent encourager leurs joueurs plutôt que de les siffler, même largement menés au score, tous ceux qui ne brulent pas leur maillot au moindre coup de froid, tous ceux qui soutiennent, subissent, et ne se lassent jamais d'espérer... 

Y a t-il un autre supporter Troyen sur ce site ? 



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