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Chronique des coupes d'Europe : Olympique Lyonnais

Par magicjool, le lundi 28 Septembre 2015

Chronique des coupes d\'Europe : Olympique Lyonnais

 Qui dit nouvelle semaine européenne, dit nouvelle chronique. Si la dernière fois, je vous conté une épopée parisienne, cette fois c'est de son dauphin lyonais dont il s'agit. Et pour cette première fois, je vais revenir sur ce qui est la plus belle campagne de l'OL, en terme de résultat. L'histoire européenne a débuté en 1958 avec la Coupe des villes de foire face à l'Inter de Milan, réussissant chez eux un nul 1 partout, ils perdront 7 à 0 au retour. Bref, les ambitions lyonnaises en Coupe d'Europe sont vraiment nées dans les années 2000 avec leurs titres en avalanche, 7 titres de champion entre 2002 et 2008. Meilleur club français de l'hexagone sans réelle concurrence, l'Europe avait figure de terrain de jeu à leur mesure. Cependant, Lyon n'a jamais pû faire mieux que ¼ de finaliste durant cette période en Champions League. Pire, 2008/09 s'avère être une saison sans titre. Mais Aulas continue de croire aux chances européennes des gones. Les Girondins de Bordeaux emmenés par Gourcuff et entraînés par Blanc sont exeptionnels. La saison 2009/10 doit être celle de leur confirmation. Et cette année là, la Champions League ne semble pas être un rêve irréalisable. Mais pour la première fois depuis 9 ans, Lyon doit passer par un tour préliminaire.

Et pour débuter ces joutes continentales, les Lyonnais rencontre le club belge du RSC Anderlecht, à ne pas prendre à la légère. A domicile ils ne font pas de détail et l'emportent 5 à 1. Au retour en Belgique, les gones assurent le spectacle et l'emportent 3 à 1. 8 buts en 2 matchs qui montrent que le club va jouer cette coupe d'Europe à fond. Ils savent tout de même que les phases de groupes sont bien plus relevées. D'ailleurs les représentants français ne sont pas gâtés par le tirage. Bordeaux se voit attribuer comme adversaires le Bayern et la Juventus, l'OM rencontre le Real Madrid et le Milan AC. Quand à Lyon, ce sont la Fiorentina et Liverpool qui se dressent sur leur route, ainsi que le modeste club hongrois de Debrecen.

L'Olympique lyonnais démarre à Gerland face à la Fiorentina, un match dur et fermé. En fin de première mi-temps, le florentin Gilardino est expulsé. Lyon réussira à tirer avantage de cette supériorité numérique à la 76ème minute grâce à un but de l'ancien messin Pjanic. La deuxième rencontre en Hongrie sera une formalité, victoire 4 à 0 avec des buts de Kallstrom, Pjanic, Govou et Gomis. Le déplacement à Anfield Road est crucial pour les hommes de Puel. Pourtant les choses démarrent mal avec un but de Benayoun à la 41ème minute. On se dit que l'OL va avoir du mal à imiter l'OM victorieuse ici grâce à un but mythique de Valbuena. Mais en seconde mi-temps les rhodaniens prennent le jeu par le bon bout, sont plus à l'aise et remportent les duels. Le public d'Anfiel ne peut rien pour empêcher les lyonnais d'égaliser sur un but de Gonalons à la 72 ème minute. Tout le monde semble résigné au partage des points quand le très oublié Delgado inscrit le but de la victoire de l'OL. Troisième victoire de la phase aller qui semble dérouler un tapis rouge vers les 8ème de finale. Le match retour à Gerland semble donner quelques signes d'inquiétude. Dans un match intense mais pauvres en occasion, Babel ouvre le score pour les anglais à la 83ème minute. Heureusement, Lisandro égalisera à la 90ème pour sauver les meubles. Tout a bien failli être remis en question. Et ce n'est pas le déplacement à Florence qui rassure les supporter, perdant 1 à 0 sur un penalty de Vargas à la 28ème. Mais les Lyonnais ont un avantage car ils reçoivent Debrecen au dernier match en étant d'ores et déjà qualifiés. La phase aller leur aura bien servi. Ils gagnent facilement le dernier match de groupe 4 à 0 comme à l'aller avec des buts Gomis, Bastos, Pjanic et Cissokho. Dans le même temps, Bordeaux impressione également en terminant en tête de son groupe en remportant 5 matchs dont les 2 face au Bayern et concédant un nul lors du premier match à Turin. L'OM ne sera que 3ème du sien.

Et en 8ème de finale, Lyon hérite du Real Madrid alors que Bordeaux joue contre l'Olympiakos. Le terrible épouvantail madrilène ne fait toutefois pas i peur dans le Rhône. Les lyonnais, ces dernières années, n'ont pas eu à rougir de leurs oppositions. Ce sont même les espagnols qui parlent de bête noire. Lors du match aller, les gones vont montrer qu'il faut compter sur eux et grâce à un but de Makoun à la 47ème minute, ils gagnent ce match sur le score de 1 à 0. Maigre avantage avat de se rendre à Bernabeu où leur est promis l'enfer... mais avantage tout de même. Au retour, la maison blanche rentre dans le match tel un roulot compresseur, Ronaldo (Cristiano je précise) ouvre le score dés la 6ème minute. Lyon doit faire le dos rond et laisser passer l'orage. Le Real ne parvient pas à faire le break et voit même les lyonnais se libérer peu à peu dans le jeu, trouver des failles, se créer des occasions jusqu'à la 75ème minute et l'égalisation de Pjanic. Un but magnifique. Madrid et son stade ne peuvent que faire face à la terrible vérité. Lyon élimine le Real Madrid qui va devoir encore attendre pour rêver de Decima... Aulas exulte, il voit là un signe que cette année peut-être sera la bonne. Bordeaux de son côté assure deux victoire contre les grecs du Pirée. Et apothéose, le tirage au sort livre une confrontation franco-française. Dans les médias, Aulas y va de ses petites piques à propos du calendrier qui protègerait plus le champion en titre... on est habitué de ses frasques. Les Girondins sont dans une période faste mais semblent quelques peu marquer le coup. Les rouages de la machine grincent. On parle déjà d'un départ de Blanc pour devenir sélectionneur de l'équipe de France, Gourcuff n'est plus aussi étincelant. Aulas le sent et compte bien voir son équipe en profiter.

Le quart de finale aller a lieu à Gerland. Les lyonnais commencent fort et ouvre la marque par Lisandro à la 10ème minute. Mais Chamakh égalise 4 minutes plus tard. Ce duel est vraiment à la hauteur des attentes. Une belle vitrine du foot français. A la 32ème minute, Bastos redonne l'avantage aux siens. Bordeaux semble sonné mais résiste bien à la bonne période lyonnaise. En deuxième mi-temps, le sort s'abat une nouvelle fois sur les girondins, un penalty est sifflé à la 77ème. Lisandro ne se fait pas prier pour donner une marge confortable à l'OL avant le retour. Bordeaux y croit encore avec le but inscrit à l'extérieur mais l'issue du duel paraît dessinée. Les Girondins dans leur antre de Chaban-Delmas compte écrire une nouvelle page historique du club, ils ouvrent le score à la 45ème minute. Plus qu'un but les sépare de la qualification mais l'OL est solide, courageuse et tient le choc jusqu'au coup de sifflet final. Lyon, pour la première fois de son histoire accède à une demi-finale de ligue des champions. Aulas est aux anges.

Sur la dernière marche qui sépare l'Olympique lyonnais d'une première finale européenne, il y a le Bayern de Munich de Franck Ribery et Arjen Robben. Un tirage pas si malheureux si l'on en croit la presse ainsi que le club. Deux terrible titans s'affrontent dans l'autre demi, l'Inter de Mourinho et le FC Barcelone emmené par Messi. Lors du match aller à Munich, les débats sont houleux. On a beaucoup parlé de Ribery, mais il craque à la 37ème minute et prend un rouge. On se dit que cela démarre plutôt bien pour les gones. Mais à la 54ème, Toulalan prend un deuxième jaune et est exclu à son tour. Au final c'est Robben qui va marquer le but du match à la 69ème pour une victoire bavaroise étriquée 1 à 0. C'est possible !! On se dit que c'est possible de retourner la situation face au Bayern. Au match aller, les hommes de Van Gaal ont montré des faiblesses. Le match retour prouvera que non. Intraitables, les munichois vont l'emporter 3 à 0 dans un match où jamais les gones n'ont su s'exprimer. Olic inscrit un triplé. En une minute, à la 59ème, Cris comme un symbole de l'impuissance lyonnaise prend 2 jaunes.

Au final, cette année là vit la victoire de Mourinho et son Inter. Les lyonnais peuvent être déçus de n'avoir finalement pas réussi à offrir une opposition au Bayern. Peut-être étaient-ils déjà trop heureux d'accéder à cette demi-finale qui leur avait injustement échapper quelques années avant. A la fois merveilleuse, avec des exploits retentissants, à la fois tellement française avec sa fin cruelle. L'épopée lyonnaise contient tout ce que l'on peut trouver de bon et de mauvais dans le football français. Sommes-nous condamnés à n'être que les grands Poulidor des joutes européennes. Les années suivantes nous prouvèrent que oui. Et Bordeaux dans tout cela, et bien ce sera le sujet d'une prochaine chronique, mais ça c'est une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool  

magicjool
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Commentaires 4 commentaires

chrisnonore chrisnonore

mardi 29 Septembre 2015 à 10h46

Finalement, je me souviens de ce match contre la Lazio avec un très bon Alain Caveglia il me semble. Là, c'était un vrai exploit.emoji 13
magicjool magicjool

mardi 29 Septembre 2015 à 08h13

Dans les années 90, Lyon a réalisé un exploit face à la Lazio, à l'époque des Maurice, Giuly... mais ça n'a pas été une grande campagne européenne. Ensuite, les lyonnais te parleront toujours du Real Madrid mais il est vrai que je n'y trouve pas la saveur des "grands" exploits!!
Le paradoxe des années 2000, c'est que Lyon arrivait à se mettre au niveau des bons, mais pouvait aussi descendre au niveau des mauvais... Je pense à Maribor ou Trabzonspor...
chrisnonore chrisnonore

mardi 29 Septembre 2015 à 07h57

De superbes matchs oui, mais pas des matchs de folie dans les phases éliminatoires comme ont pu le faire Paris face au Real, Bordeaux face à Milan ou pour les plus anciens, Sainté face à Kiev.emoji 15
Voila ce qui manque à l'OL à mon avis.
rijekayu rijekayu

mardi 29 Septembre 2015 à 06h21

Bravo julien pour cet article, c'est vrai que Lyon nous a livré des superbes matchs en champions league avec une pépite qui était Juninhoemoji 22