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Chronique des coupes d'Europe : Juventus Football Club

Par magicjool, le jeudi 26 Mars 2015

Chronique des coupes d\'Europe : Juventus Football Club

     Pour cette nouvelle chronique, je vais cette fois aborder le futur adversaire de l'AS Monaco en Champions League, le Juventus Football Club. Pour beaucoup, Monaco a hérité d'un très bon tirage quand on voit les autres possibilités. Cependant, comme à mon habitude, j'ai poussé plus loin la curiosité. Ainsi, après avoir présenté le club et quelque chose de marquant le concernant, je ferai le tour de l'histoire de « la Vieille Dame » face aux clubs français. Peut-être y verrons-nous des éléments pouvant aider à réaliser nos pronostiques. Ainsi, je vais donc tacher de faire preuve de la plus grande objectivité pour évaluer les chances monégasque de me faire rédiger une chronique de plus.

    L'histoire de la Juventus commence avec 13 lycéens italiens fraîchement rentrés de Grande-Bretagne, pays de naissance du soccer ou football. Ceux-ci se regroupèrent le 1er novembre 1897 et le Sport Club Juventus fût né. Pour les fondateurs, ce sont les élèves du Lycée Massimo D'Azeglio. Il s'agit du deuxième club de la ville de Turin après l'Internazionale Torino, fondé en 1893, qui en fusionnant avec le FC Torinese deviendra le Football Club Torino, grand rival de la Juve. Rien de bien particuliers sur cette naissance. Juventus signifie jeunesse en latin. Pour l'anecdote, ce nom a été retenu parmi une liste contenant également Iris Club, Forza e Salute, Vigor e Robur... moi, je parle de chance à ce niveau. Cela n'empêche pas le club aux célèbres couleurs bianconeri (noir et blanc) d'être un monument du foot italien. Pour l'anecdote, les couleurs du club au départ étaient rose et noir mais le rose devint blanchatre. C'est en 1899 que le club ne fut plus omnisport et prit le nom de Juventus Football Club. Le palmares de cette équipe est tout simplement l'un des 10 plus impressionnants du monde. Et pour commencer, je vais évoquer les titres nationaux. Il faut savoir que la fédération italienne voit le jour, ainsi que son championnat, en 1898. La Juventus va remporter le premier de ses 30 titres en 1905. Ils en remporteront 5 d'affilée entre 1931 et 1935, plus grosse série du club. Ils ont également gagné 9 coupes d'Italie et 6 Supercoupes d'Italie. Dans chaque cas, il s'agit du record national !! Au niveau international, le palmares est aussi très éloquent. La Juve a donc gagné la Coupe Intertoto en 1999 et il s'agit là du moins prestigieux des titres européens. Ils totalisent 3 coupes de l'UEFA en 1977, 1990 et 1993, une coupe des vainqueurs de coupe en 1984, et enfin 2 Champions League en 1985 (le drame du Heysel) et 1996. Ils ont remporté au moins une fois chaque trophée européen. Il faut également parler des 2 Supercoupes de l'UEFA en 1984 et 1996. Pour terminer, il est nécessaire d'ajouter à cela 2 coupes intercontinentales en 1985 contre Argentinos Junior, et en 1996 contre River Plate.

     Après avoir vu ce que représente la Juventus Turin, il va être intéressant d'évoquer un personnage de ce club qui pour moi est très représentatif. Et en tant que français je n'ai pas résisté au cocorico, je vais évoquer avec vous un certain Michel Platini (désolé pour ceux qui pensaient à Trezeguet). J'aurai pû évoquer un entraineur italien tel que Trapattoni, le plus capé avec la Juve, 14 titres en 13 saisons. De plus, le technicien transalpin est également un symbole de la période que je veux partager avec vous, la conquète de l'Europe. Le premier titre européen va mettre longtemps a arriver du côté du Juventus FC. Il faut attendre 1977 sous les ordres du triumvirat Bettega, Boniperti et Trapattoni, pour voir la victoire en coupe de l'UEFA contre l'Athletic Bilbao. Michel Platini, lui, commence sa carrière professionnelle du côté de la Lorraine à l'AS Nancy en 1972. Il va y écrire un beau début de carrière jusqu'en 1979, 214 matchs et 127 buts. Il sera très vite un spécialiste des coups francs, c'est un bourreau de travail dans ce domaine à l'entraînement. Il ne signe son premier contrat pro qu'en 1977. Il gagnera la coupe de France 1978 avec Nancy. Il signe ensuite en 1979 à St-Etienne qui représente alors le top du foot français. Cependant, il va arriver à la fin d'un cycle pour les verts. En 3 saisons dans le Forez, il va jouer 145 matchs et marquer 82 buts. Il remportera son seul et unique titre de champion de France en 1981. Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, la génération Platini ne peut faire oublier celle de 1976. Pire, « Platoche » sera l'un des acteurs de l'affaire dite de la caisse noire, il a perçu 880000 francs en liquide, comme d'autres joueurs. Cette affaire marque un long déclin des verts et la fin de leur présence au plus haut niveau. Il est l'heure de partir en 1982 et le choix de Michel sera autant celui du sport que celui du cœur. L'Italie, il en rêve depuis toujours, son père a des origines italiennes. Il avait vu un transfert à l'Inter de Milan capoter en 1977. Cette fois, c'est la Juvenntus qui lui fait les yeux doux et le projet est d'envergure. Comptant déjà sur Zoff et Rossi qui viennent d'être champion du monde avec l'Italie, Rossi s'offrant même la place de meilleur buteur de la compétiton. Ajoutez à cela la recue polonaise Zbigniew Boniek qui a battu Platini et les bleus pour la troisième place du mondial espagnol. Michel ne peut que se rendre compte de l'envergure du projet sportif. Il signe donc pour la Vielle Dame. Lors de sa première saison, ils terminent vice champion derrière l'AS Rome mais remportent la coupe d'Italie, en coupe d'Europe le parcours magnifique se conclut par une défaite 1 à 0 contre Hambourg. Il va jouer 224 matchs en 5 saisons, inscrire 104 buts. Il va remporter le championnat italien en 1984 et 1986, la coupe des coupes 1984, la Champions League 1985 et la coupe intercontinentale 1985. Platini à la Juve, c'est aussi 3 ballons d'or en 1983, 1984 et 1985. Cependant, 1985 reste entaché par la finale de Champions League appelé drame du Heysel. Auteur du but de la Juventus dans ce match, beaucoup vont lui reprocher son effusion de joie. Lui dira n'avoir pas été au courant de l'ampleur du drame, et tous les autres joueurs non plus. Pour rappel, il s'agit d'une des pires pages du hooliganisme. Il y eut 39 morts et plus de 140 bléssés, à cause de l'effondrement d'un grillage et d'un muret. Les hooligans anglais sont séparés des italiens par une tribune, forçant le passage, ils écroulent un muret et piétinnent des supporters sur le passage. Une terrible histoire à ne jamais oublier. Bien sur, ce qui a été reproché à Platini était exagéré. Toutefois, mon opinion personnelle est que le match n'aurait jamais du être joué. Bon officiellement, l'UEFA a dit que ça aurait ravivé les violences. Platini terminera sa carrière en 1987. Il a laissé en Italie un souvenir impérissable. D'ailleurs, durant son passage à Turin, l'équipe de France aussi va voir Platoche prendre de l'ampleur, 9 buts et un titre de champion d'Europe en 1984, et une troisième place au mondial 1986 avec au passage l'élimination du Brésil en quart de finale comme cadeau d'anniversaire. La fin des années 80 voit l'arrivée d'une autre star en Italie, Maradona. Et la Juve, sans Platini, Boniek, Zoff, va tomber quelque peu aux seconds rôles derrière Naples et surtout le Milan AC. On retiendra donc un passage légendaire teinté de titres, des buts, des passes lumineuses et des gestes géniaux.

     Maintenant, il est temps de s'intéresser au cœur du sujet, les rencontres entre la juventus et les clubs de l'hexagone. Et tout a commencé en coupe des Villes de Foire 1964/65 contre le Stade Français, club peu voire pas connu en matière de faits d'armes hormis 2 participations européenne à cette coupe et un titre de division 2 en 1952. Bref, pour la Juve, cela n'a pas été simple car après un 0 à 0 à Paris, il y aura 1 à 0 en Italie pour les locaux. On avance ensuite en Champions League 1972/73, au premier tour, où les transalpins affrontent l'Olympique de Marseille. Ils sont défait au match aller 1 à 0 contre de vaillants olympiens mais retournent la situation à Turin en gagnant 3 à 0. Cette année là, la Juve ne perdra qu'une autre fois en finale contre l'Ajax. Il faudra attendre 1983/84 en coupe des vainqueurs de coupe pour voir la Juventus affronter le Paris SG en huitième de finale. Au match aller au Parc des Princes, il y a match nul 2 à 2. Au retour, les italiens bétonnent, 0 à 0, et se qualifient. Cette année là, la Juve de Platini gagne la coupe d'Europe. En Champions League 1984/85, ce sont les Girondins de Bordeaux qui croisent la route des bianconeri, en demi-finale. Le match aller a lieu à Turin, au Stadio delle Alpi où les italiens triomphent 3 à 0. Malgré un match retour gagné 2 à 0 par les bordelais, exceptionnels, rien n'empêche la qualification de la Juve, qui remportent la compétition. Pour continuer une série incroyable, nous voilà en seizième de finale de coupe de l'UEFA 1989/90, Juventus contre Paris SG. Cette fois la Juve gagne au Parc 1 à 0 et confirme à la maison 2 à 1. Ils gagnent cette année là un nouveau trophée. Rebelote en 1992/93, de nouveau le Paris SG, tombeur du Real juste avant, cette fois-ci en demi finale. La Juve gagne 2 à 1 à domicile, laissant le suspens pour le retour. Cependant pas de miracle et une victoire italienne au Parc, 1 à 0. Et la Juventus gagne encore le trophée. Et on se dit qu'à un moment y'a un truc... et c'est vrai !! Champions League 1995/96, demi-finale entre la Juventus et le FC Nantes. La Vielle Dame gagne 2 à 0 à Delle Alpi. Nantes réussira un très beau match retour mais l'emporte 3 à 2, insuffisant pour rêver à l'exploit. En finale, devinez qui l'emporte... la Juventus !!!! D'ailleurs, au début de saison 1996/97, en supercoupe d'Europe, c'est Paris SG qui est son adversaire, score sans appel 6 à 1 au Parc, 3 à 1 au retour, une véritable humiliation. Encore un titre. Puis en Champions League 1997/98, ils affrontent Monaco en demi-finale. Là le score à l'aller à Turin est de 4 à 1. Au retour Monaco sauve l'honneur et gagne 3 à 2. En 1999, les bianconeri remporte la coupe intertoto face... au Stade Rennais !!! Il gagnent 2 à 0 à Turin et font le nul 2 à 2 à Rennes. Après cela, dix ans sans croiser les italiens, jusqu'à la phase de poule de Champions League 2009/10, où ils retrouvent les Girondins de Bordeaux. Et pour la première fois, ils vont être éliminés, ils font match nul 1 partout à Turin, puis perdent à Bordeaux 2 à 0. Enfin la dernière équipe française à avoir croisé la route de la Juve est Lyon en Europa League en quart de finale, 2013/14, l'année passée. Et là, rien à faire, la Juve gagne les 2 matchs, 1 à 0 à Gerland et 2 à 1 à Turin.

Le bilan face à la Juve est terrible, pas une seule élimination sur une confrontation à élimination directe. En plus de cela, quand ils croisent un club français c'est dans la majorité des cas une finale derrière voire le titre !!! Du jamais vu, plus qu'une bête noire pour les clubs français, ce sont eux qui représentent un grigri. Alors que pronostiquer pour Monao? Honnêtement, à la vue de cet historique, la défaite.Mais je me rappelle que contre Arsenal, le bilan était catastrophique mais l'ASM est là encore. Donc pour les grands optimistes, ceux qui croient toujours qu'impossible n'est pas français, jouez Monaco en demi. Pour les autres, dont je fais partie, il y a la raison qui me pousse à croire que l'on ne peut tenter le sort 2 fois de suite. Peut-être alors que j'aurai tort et que je devrai vous présenter un autre club en demi-finale mais ça ce sera une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool.

magicjool
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Commentaires 5 commentaires

magicjool magicjool

vendredi 27 Mars 2015 à 14h18

merci Rije, j'espère que tu vas pouvoir souffler bientot.
Oui Chris, des grands numéros 10, des grands coachs... il fallait faire un choix et je dois dire que j'aai longtemps hésité avec le Trap'
J'espère que ceux qui connaissent bien la Juve n'y voit pas trop de chose à redireemoji 15
rijekayu rijekayu

vendredi 27 Mars 2015 à 14h06

Bravo magic pour ton article emoji 01
Je viens juste de le lire, c'est dire qu'en ce moment, je suis archi busyemoji 21
chrisnonore chrisnonore

vendredi 27 Mars 2015 à 07h53

La Juve, c'est quand même des numéros 10 de légende : Platini, Baggio, Zidane, Del Piero.emoji 15
D'ailleurs, c'est un peu grâce à la Juventus que l'on gagne l'euro 84 et le mondial 98.emoji 16emoji 01
Yohan11 Yohan11

jeudi 26 Mars 2015 à 22h26

Bel article sur ce club qui m'est cher! Que d'infos precieuses, beau travail de rechercheemoji 01
catgio catgio

jeudi 26 Mars 2015 à 19h35

Le 1er club à avoir remporté tous les trophéesemoji 16emoji 16Forza Juveemoji 01emoji 01