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Chronique des coupes d'Europe : Arsenal FC

Par magicjool, le vendredi 20 Février 2015

Chronique des coupes d\'Europe : Arsenal FC

 Dans cette nouvelle chronique, je vais revenir sur le futur adversaire de Monaco en Champions league, Arsenal FC. Comme pour les deux chroniques précédentes, on va apprendre à mieux connaître ce club, son histoire. Ensuite on va voir si pour Monaco, il y a des raisons d'espérer d'une telle confrontations. Arsenal c'est comme Chelsea, les gens connaissent plutôt bien. Aprés avoir que Chelsea c'est pas un cadeau mais que Kiev est une ville accueillante pour nos compatriotes. Voyons ce que nous réserve le club connu pour ses frenchies.

Le club est d'abord fondé en 1886 sous le nom de Dial Square FC par des ouvriers de la « Royal Arsenal », manufacture de Londres. Il sera vite rebaptisé Woolwich Arsenal en référence à son quartier londonien, en 1891. C'est en 1910 quand le club déménage à Highbury pour prendre possession de l'Arsenal Stadium que le club est rebaptisé Arsenal Football Club. Il faut savoir que le grand rival est le Tottenham Hotspur (qui a ma préférence car il a vu évoluer Chris Waddle). Côté palmares, c'est impressionnant. Arsenal a été 13 fois champion d'Angleterre dont 5 dans les années 30. Le club détient le record de victoire en FA Cup avec 11 trophés (5 sous l'ère Wenger tout de même) dont le dernier en 2014. Sur le plan national, il faut aussi ajouter 2 coupes de la ligue anglaise et 13 Community Shield. En Europe, le club possède seulement 2 trophés avec une coupe des villes de foire en 1970 (ce qui est devenu coupe de l'UEFA, aujourd'hui Europa League) et une coupe des vainqueurs de coupe en 1994. Pas de quoi sauter au plafond mais toujours plus que le foot français... (je meurs interieurement)

Alors choisir une page de l'histoire d'Arsenal pour beaucoup ça semble évident. Je vais d'ailleurs vous parler d'Arsène Wenger. Mais je vais vous évoquer avant cela la période allant de 1986 à 1995, période où Georges Graham est le manager de cette équipe. IL a évolué en tant que joueur dans le club, il a été international écossais. Il arrive en 1986 en tant que coach et va permettre à l'équipe d'étoffer son palmares. En effet, dés la première année il remporte la coupe de la ligue anglaise. Il battit une défense solide avec notamment Tony Adams et Lee Dixon. En 1989, c'est la saison, celle du suspens portée à son paroxysme, l'année du titre bien sûr face à Liverpool. Arsenal a 2 points de retard à la dernière journée, une différence de but en défaveur de 4 buts et se déplace à Anfield. Rien ne laisse présager un titre même lorsque Arsenal mène 1 à 0. Cependant, Michael Thomas inscrit un but à la dernière minute et offre un sacre aux londoniens. Egalité de points (la victoire vaut 2 points à l'époque les jeunes!!) et égalité au goal average, Arsenal est champion au bénéfice de la meilleure attaque. Cette saison a d'ailleurs été le sujet d'un livre « Fever pitch » adapté en film, du même nom, appelé « Carton jaune » en France. Trés bon film autour du foot qui parle d'un supporter d'Arsenal, tout un programme. Pour Graham, c'est encore un succés. Renforcé par David Seaman dans les buts et Ian Wright, l'équipe surnommé « boring Arsenal » (comprenez qu'on ne vit pas beaucoup d'émotions forte avec eux) remporte un second titre en 1991. Puis en 1993, il réalise le doublé Cup et coupe de la ligue. Enfin Graham permet à Arsenal de décrocher son deuxième titre européen en 1994 contre Parme FC en coupe des coupes. Le coach est démis de ses fonctions en 1995 suite à une affaire de commissions touchées sur des transferts... son destin n'est quand même pas loin de celui de son successeurs en 1996 Arsène Who ? Euh pardon Arsène Wenger. Car s'il arrive avec un CV plus qu'honorable en angleterre, sa réputation n'est jamais arrivé jusqu'à la Tamise. Après une pause rafraichissante de deux ans au Japon à Nagoya, le technicien français arrive à Londres. Sans conteste sa plus belle réussite fut à Monaco où il est resté 7 ans entre 1987 et 1994. Il aurait même refusé une offre du Bayern Munich. Mais après avoir été remercié sur le rocher, il va au Japon, Arsène est un homme qui a du flair. Un journal titre l'événement par « Arsène Who ? », chose qui aurait été géniale s'il y avait eu une référence à mon docteur préféré. Toujours est-il que lorsquil débarque c'est une petite révolution (française, humour 1ère classe!!). Il va aller chercher des hommes qu'il connaît bien comme Emmanuel Petit. Il va chercher aussi une jeune pousse parisienne passée inaperçue aux yeux de tous les spécialiste qui n'a qu'une entrée en 1ère division à son actif, Nicolas Anelka. Il recommande au club Patrick Vieira. Puis il va chercher des noms plus parlant comme Overmars pour appuyer un autre hollandais Dennis Bergkamp arrivé en 1995, les deux sont des purs produits de l'Ajax Amsterdam. Arsène réssucite aussi des joueurs emblématiques de l'ère Graham. C'est ainsi que son premier grand capitaine sera Tony Adams qu'il a littéralement sorti de son alcoolisme, propos tenu par le joueur. Les choses vont aller très vite car dés 1998, Arsenal réalise le doublé coupe/championnat avec un buteur incroyable Anelka. D'ailleurs le club devient vite réputé pour ses frenchies que Wenger recrute année aprés année comme un symbole. Viendront Pires et Wiltord notamment, aujourd'hui Giroud est un bon exemple. En 2002, nouveau doublé coupe/championnat. Ils remportent la Cup en 2003. Enfin, il faut parler de la saison 2003/04 connu comme la saison des invincibles, 12 nul et 26 victoires, 11 points d'avances sur Chelsea. Bref, un record qui risque de durer un sacré moment. En 2005, nouvelle Cup. Puis plus rien... enfin si, une finale de Champions League perdue contre Barcelone en 2006. Le club est européen tous les ans, en Champions League mais n'arrive plus à gagner. Chaque année on se demande si c'est l'année de trop pour Wenger. Enfin une libération la saison dernière, Arsenal remporte sa 11ème Cup. Mais cela est-il un sursault ou un chant du cygne ?

Ce qui fait débat, ce n'est pas le savoir faire de Wenger qui a prouvé qu'il était un grand entraîneur, mais bien la question de l'usure. Arsène ne s'enferme-t-il pas dans un refus pathétique de tourner une page ? Le technicien qui a été en avance sur son sport, ne prend-il pas un retard trop important pour gagner notamment ce titre européen qui lui manque tant ? Je fais un peu de provocation en disant pathétique mais je trouve le français parfois incapable de reconnaître ses erreurs et je me dis que c'est dû à l'âge peut-être. Viendra de toute façon le moment de rendre le tablier, que cela vienne de lui ou du club. Que faire après 9 voire 10 saisons au club ? Il devrait songer à partir sur une standing ovation et non un désamour surement imméritée pour ses années de loyaux services. Monaco ne sera-t-il qu'étape ou bien le club qui ironiquement viendrai briser une fois de plus, peut-être de trop, les rêves du plus frenchy des club londonien, du plus british des coachs français ?

Pour faire une suite logiique à cette question, interessons-nous au passif entre clubs français et Arsenal FC. Et avec toute la bonne volonté du monde, je n'ai trouvé de chose interessante avant les années 90 (peut-être n'y a-t-il rien avant, si vous avez des souvenirs dites le moi). Commençons en 1994 donc si vous avez bien suivi, l'année victorieuse d'Arsenal en coupe des coupes. Et lors de la demi-finale, ils affrontent le PSG qui vient de sortir pour la 2ème fois en 2 ans le Real Madrid en quart de finale d'une coupe d'Europe. Malheureusement pour les parisiens, c'est souvent en demi que ça coince, ils réalisent le match nul 1 partout au Parc mais perdent 1 à 0 en Angleterre. L'année suivante, toujours en coupe des coupes, Arsenal affronte l'AJ Auxerre en quart de finale, après un match aller qui se termine sur le score de 1 à 1 en Angleterre, Auxerre cède à la maison 1 fois seulement mais une fois de trop. Arsenal perdra en finale. En 1999, Arsenal est en Champions League, dans le groupe du RC Lens. La rencontre au Stade de France se terminera par un nul 1 à 1 mais les lensois vont aller l'emporter à Highbury 1 à 0, réalisant un exploit qui élimine les hommes de Wenger au profit du Dynamo Kiev. L'année d'après, saison 1999-2000, Arsenal échoue à nouveau au premier tour de Champions League mais est reversé en 16ème de coupe de l'UEFA. Ils y rencontrent le FC Nantes. Les canaris rentrent d'Angleterre après avoir été mangé tout cru par un « gros Wenger » et ses hommes 3 à 0. Si l'affaire semble pliée, les nantais mettent quand même un point d'honneur à tout tenter, match nul spectaculaire 3 partout. En demi-finales, ils retrouvent les nordistes du RC Lens. Les lensois ont à l'esprit leur exploit l'année passée et partent plein d'optimisme. Ils perdent à Londres logiquement 1 à 0. Au retour, Lens cherche à inverser la vapeur, c'est peine perdue, ils perdent à nouveau 2 à 1. Arsenal perdra aux tirs au but de la finale contre Galatasaray. Lors de la saison 2000/01, ils se retrouvent en deuxième phase de poule de Champions League avec l'Olympique Lyonnais. Résultats une défaite lyonnaise à Gerland 1 à 0 et un nul 1 partout à Londres. Deux années plus tard, Champions League 2002/03, Arsenal tombe en phase de groupe sur l'AJ Auxerre. Si Auxerre perd à la maison 1 à 0, ils vont en Angleterre réaliser l'exploit et l'emporter 2 à 1. En 2011/12, Arsenal est dans le même groupe que l'Olympique de Marseille en Champions League. Au Vélodrome, les Gunners l'emportent 1 à 0. A l'Emirates Stadium, il y aura un match nul 1 à 1. Lors de la Champions League 2012/2013, il rencontrent en phase de groupe la surprenante équipe de Montpellier HSC. Cependant, les héraultais vont perdre 2 à 1 à la Mosson et s'inclineront 2 à 0 en Angleterre. Enfin, la saison passée lors de la Champions League, ils rencontraient à nouveau l'OM en phase de groupe. Les anglais gagneront 2 à 1 au Vélodrome et 2 à 0 chez eux. Sans pitié.

Au final, et ceux malgré des souvenirs d'exploits retentissants, il n'est clairement pas bon pour les clubs français de rencontrer Arsenal. J'ajouterai même que c'est la débandade complète en match aller/retour où Arsenal ne cède jamais. De plus, lorsqu'ils éliminent un club français dans ce type de parcours et pas en groupe, ils vont loin les Gunners. Pour Monaco, ça va être plus que compliqué, leur défense n'est pas si imprenable et leur jeu offensif inexistant ou presque. Les joueurs de Wenger ont pour eux une expérience des joutes européennes. Cela faisait longtemps que le sort ne leur réservait pas autre chose que Bayern, Barcelone... et ils ne vont pas s'en plaindre. Les londoniens pointent à la 5ème place du classement de Premier League derrière Southampton et une courte tête devant le rival Tottenham, et Liverpool. Dans cette campagne européenne, ils n'ont perdu qu'une fois à Dortmund, ont marqué 15 buts soit presque 4 fois plus que Monaco et encaissé 8 buts soit 8 fois plus que Monaco. Le match aller a lieu à l'Emirates Stadium et je pencherai pour une défaite monégasque.

C'en est fini de cette série de chroniques, j'espère que le concept vous a plu. Moi je doit dire que j'aime pouvoir rédiger celles-ci. En attendant, bons matchs à vous, et surtout au-delà du résultat qu'on se régale avec ce sport le plus beau de tous. A bientôt pour une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool

magicjool
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Commentaires 3 commentaires

rijekayu rijekayu

vendredi 20 Février 2015 à 15h40

Bravo Magicjool, je me suis délecté en te lisant.

Par contre, quel exploit écrire un article sur Arsenal et pas un mot sur..................................................... Thierry Henry emoji 20

Je te charrie bien sûr emoji 15
chrisnonore chrisnonore

vendredi 20 Février 2015 à 13h14

J'aime beaucoup les quelques touches d'humour, comme la victoire à 2 points que les jeunes ne connaissent pas.emoji 20
Et moi aussi je vois bien une défaite monégasque 1-0.emoji 18
magicjool magicjool

vendredi 20 Février 2015 à 10h15

Je ne parle pas de l'année de transition entre Graham et Wenger qui a été assurée par l'adjoint Stewart Houston pour la fin de la saison 1994/95. Puis en 1995/96, le manager sera Bruce Rioch dont le principal fait d'arme est le recrutement de Bergkamp.