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Chronique de la Coupe du Monde: Russie 2018

Par magicjool, le samedi 12 Novembre 2022

Chronique de la Coupe du Monde: Russie 2018

        Chers soproniens, j'aimerais faire preuve d'un enthousiasme énorme en vous annonçant que d'ici vingts jours commencera la 22ème Coupe du Monde de football. Cette édition prendra lieu sur la péninsule arabique, dans le royaume du Qatar. Mais ne pressons pas le sujet qui sera évoqué si j'ai le temps dans une brève de foot. Afin de nous préparer au mieux pour cette compétition, il est de coutume que je vous présente une chronique de la dernière édition, Russie 2018. Tout commence en 2010 quand Sepp Blatter, non sans un étrange sentiment de malaise, annonce l'attribution des coupes du Monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Si ce dernier a tout de suite allumé une polémique qui est encore vive, le vote pour la Russie n'en est pas moins controversé avec le recul. Une victoire claire de la Russie au second tour avec 13 voix sur 22, face aux trois autres candidat Espagne/Portugal, Pays-Bas, Angleterre. 7 ans plus tard, 13 des 22 membres du comité executif avait été suspendus, poursuivis par la justice, ou poussés à quitter l'instance pour des suspicions de blanchiment d'argent relatives à des procédures liées au football (dont l'attribution des coupes du Monde. Le dossier russe est tout aussi rempli d'éléments suspicieux que celui du Qatar. Le Kremlin n'est pas le paragon de vertu auquel aimerait nous fair croire cet home de vertu M, Poutine. De plus, en 2016, les jeux d'hiver de Sotchi avaient déjà provoqué des levées de bouclier autour de la question des droits de l'Homme, de l'homophobie, des détournements d'argents et autres malversations. Le CIO ne semble rien avoir à envier à la FIFA.

        J'ai conscience que j'en ai peut-être perdu quelques-uns d'entre vous avec cette introduction un peu politique mais j'ai l'habitude de vous présenter les contexte des compétitions qui ont souvent une forme d'incidence sur la compétition. Mais pas d'inquiétude, je vais revenir au sportif, au jeu, en évoquant rapidement les qualifications. Rapidement, l'Asie ne nous offre aucune surprise, l'Australie décroche sa place en barrage pour rejoindre, le Japon, la Corée du Sud, l'Iran et l'Arabie Saoudite. En Afrique, exit le Cameroun, le Ghana et la Côte d'Ivoire, sont qualifiés Tunisie, Maroc, Nigeria, Sénégal et Egypte. C'est dans la zone CONCACAF que se déroulera la plus grosse surprise, puisque les Etats-Unis, présent en coupe du Monde depuis 1994, n'ont même pas atteint les barrages. Le Panama se qualifiera directement avec une belle 4ème place. Le Honduras ne rejoindra pas ceux-ci, puisqu'en barrage contre l'Australie, ils seront éliminés.

En Amérique du sud, outre les habituels Brésil et Argentine, on retrouve logiquement l'Uruguay et la Colombie. Le Pérou chippera la 5ème place au Chili dont la génération dorée est vieillissante. Les Péruviens élimineront les Néo-zélandais sans surpise meilleure équipe d'Océanie.

Enfin, nous allons nous pencher sur les résultats en Europe. On débute par nos bleus, finalistes malheureux d'un Euro 2016 à la maison qui a sacré le Portugal. Dans le groupe A, ils vont affronter les Pays-Bas et la Suède, adversaires coriaces. Et les débuts ne sont pas très reluisants, un nul 0-0 en Biélorussie.Les bleus se rattrappent par une large victoire contre la Bulgarie puis un succés plus que probant aux Pays-Bas 1 à 0, but de Pogba. Ils enchainent alors des victoire contre la Suède 2 à 1 et au Luxembourg. Derrière, c'est une défaite en Suède qui les relance, merci à l'énorme bourde de Lloris, tout le monde s'en souvient. Heureusement pour les français, la réception des Pays-Bas, acculés au classement, livrera un match abouti, un festival de buts 4 à 0, alors que dans le même temps la Suède perd 3 à 2 en Bulgarie. Pourtant, c'est difficilement que le onze frappé du coq réussira à tenir sa première place, nul horrible face au Luxembourg à domicile puis deux victoire étriquées, 1 à 0 en Bulgarie et 2 à 1 contre la Biélorussie. Les Suèdois perdent le dernier match 2 à 0 en terres Oranje mais conserveront la seconde place malgré l'égalité de points grâce au goal average, s'offrant les barrage et privant les bataves de mondial. Les copains de Zlatan peuvent dire merci à une belle victoire 8 à 0 face au Luxembourg qui fait toute la différence car 8 buts séparent les deux goal average. A noter que l'Islande, dans la continuité de son Euro 2016, termine en tête de son groupe devant la Croatie et s'offre son premier mondial. En barrage, les Suédois vont s'offrir un deuxième gros nom car c'est l'Italie qu'ils vont sortir des qualifs. Ils gagnent chez eux 1 à 0 et font un solide 0 à 0 à Rome. C'est la première fois pour les italiens depuis 1958 qu'ils sont sortis en qualifications.

        Passons maintenant aux choses sérieuses avec une phase finale qui compte 32 participants divisés en 8 groupes de 4, les deux premiers de chaque groupe s'affronteront alors en matchs éliminatoires, débutant par des huitièmes de finales. Je vais vous retracer étapes par étapes l'aventure de cette édition 2018.

     Honneur au groupe A pour démarrer les hostilités. Les russes débutent leur mondial devant un stade en liesse et un Vladimir Poutine qui n'attend rien d'autre que la victoire. Et l'Arabie Saoudite ne fera pas office d'opposition sérieuse, la Russie s'impose 5 à 0 avec la manière. L'Uruguay débute, elle, par une victoire 1 à 0 contre une Egypte privée de Salah blessé en ce début de mondial. Celui-ci revient pour le match face au pays hôte mais cela ne sera pas suffisant, malgré un but sur penalty. Les russes l'emportent 3 à 1, s'assurant une place en huitième avant le match de l'Uruguay. Cette dernière gagnera sur le plus petit des score face à des saoudiens probablement blessés dans leur estime. Lors du dernier match, Russe et Uruguayens se disputent la première place du groupe, la Celeste réalise sa victoire la plus probante 3 à 0. Les saoudiens eux, battent l'Egypte qui n'a donc toujours pas remporté un seul match en coupe du monde.

Le groupe B opposait l'Espagne, le Portugal, le Maroc et l'Iran. Promis au deux mastodontes européens, le premier match est déjà une affiche entre les deux derniers champions d'Europe. Ce match va nous régaler. Ronaldo ouvre le score dés la 4ème minute. Diego Costa, choix discuté en sélection, égalise à la 24ème. Ronaldo redonne l'avantage aux portugais juste avant la mi-temps(44ème). Au retour, la roja est bien plus entreprenant et à la 55ème, Costa répond à Ronaldo.

2 à 2, puis à la 58ème sur une superbe frappe qui touchera les 2 poteaux, Nacho permet aux espagnols de prendre pour la première fois la tête dans ce match fou. Les choses semblent alors vouloir rester ainsi jusqu'à un bon coup franc pour le Portugal à 25-30 mètres. Ronaldo s'élance et trouve la lucarne d'une frappe puissante et travaillée. 88Ème minute, 3 partout, le score est scéllé. Les deux équipes se quittent sans vainqueur. Cela profite à l'Iran qui a battu le Maroc 1 à 0. Ils perdront le match suivant 1 à 0 contre l'Espagne. Le Portugal, encore par Ronaldo, bat le Maroc sur la plus petite des marges également. Iran – Portugal devient un match couperet, si l'Iran l'emporte, elle se qualifie en huitième. Cette dernière soirée est donc plus délicate qu'elle n'y paraît. Le portugal mène 1 à 0 grâce à Quaresma juste avant la mi-temps. Dans l'autre match, le Maroc a ouvert le score à la 14ème minute mais la roja égalise 4 minutes après. Les iraniens montrent un beau visage, se battent et les portugais sont sur la défensive en seconde période mais ne sont pas non plus en très grand danger. Les marocains veulent jouer jusqu'au bout également et arrive à percer la défense ibérique une seconde fois à la 81ème minute. Les portugais tiennent la première place du groupe. A la 91ème, l'Espagne égalise. Puis 2 minutes plus tard, 93ème minute, l'Iran obtient un penalty et marque. Trop tard. L'Espagne grâce à une meilleure attaque termine en tête devant le Portugal.

Dans le groupe C, nous retrouvons nos bleus, bien préservés au tirage par la fameuse « chatte à dédé », enfin sur le papier. Sur le terrain c'est pire qu'un diesel, le premier match contre l'Australie est dur. Un penalty semble libérer les français qui ouvre le score à la 58ème minute. Mais 4 minutes après, main de Umtiti, penalty, l'Australie revient à égalité. Lloris sort 2 ou 3 parades qui nous maintiennent en vie. Et miraculeusement, une espèce de frappe en cloche de Pogba, légèrement contrée, lobe le gardien australien, touche la barre et s'écrase tout juste derrière la ligne. Nous sommes à la 81ème minute, les bleus mènent 2 à 1. Ils remportent une première victoire qui laisse deux ou trois angoisses aux supporters. Le Danemark bat le Pérou 1 à 0. Et c'est d'ailleurs le Pérou qui affronte les bleus pour le second match. Cette fois, l'entame est plus convaincante mais les hommes de Didier Deschamps vendangent leurs occases. Mbappé, la nouvelle perle des bleus, parvient à marquer à la 34ème minute. Derrière, relâchement coupable, les bleus vont longuement subir et souffrir pour finalement réussir à préserver la gagne, malgré une barre côté péruvien. La France est en huitième et va devoir se mettre au boulot. Les danois, ternes dans le jeu, ne feront pas mieux que le nul 1 à 1 contre l'Australie. Les océaniens d'Asie peuvent envisager un scénario qui les qualifierait pour les huitièmes mais cela nécessite déjà une victoire de leur part et une défaite du Danemark. La victoire 2 à 0 du Pérou va doucher le mince espoir existant. Cela évitera à l'horrible non match entre Danemark et France d'être considéré comme l'équivalent d'un match de la honte... A oublier.

Dans le groupe D, nous retrouvons l'un des favoris l'Argentine, accompagnée par la Croatie et l'Islande décidément inséparables depuis les qualifs, et le Nigéria. Un groupe qui sent bon le « groupe de la mort », gare aux faux pas. On démarre par un Argentine – Islande qui ne va pas être la formalité attendue pour les sud-américains. Aguerro ouvre la marque à la 19ème face à des islandais un brun timorés pour leur début à ce niveau. Cela va les réveiller et ils vont égaliser à la 23ème. On restera sur ce score. Dans le même temps, les croates maîtrisent le Nigeria 2 à 0. Ces derniers vont se rattraper en infligeant aux islandais un 2 à 0. Les argentins, eux, n'avaient déjà plus le droit à l'erreur s'ils voulaient éviter la catastrophe. Les croates vont mettre la clim dans le stade et tous ceux qui ont vu ce match ont surement ressenti ce sentiment d'incrédulité face à cette victoire 3 à 0 des hommes des balkans. Modric, Rakitic et consorts, ont humiliés les finalistes du dernier mondial et s'assurent leur présence en huitième de finale. Si le troisième match des croates contre l'Islande revêtait une importance, c'est surtout pour l'Islande qui en cas de victoire a une chance de qualification. Le Nigeria – Argentine, au même moment, attire tous les regards, avec un intérêt morbide il faut le dire. Allons-nous assister dés le premier tour à l'élimination des Messi, Aguerro, Di Maria... ? Messi, justement, sonne d'entrée la révolte, marquant à la 14ème minute. A la mi-temps, l'Argentine est sauvée. Mais la 51ème minute, et le penalty transformé de Moses pour le Nigéria, fait retomber le voile de la peur sur la rencontre. Les argentins sont nerveux et fébriles. Le Nigéria peut-il, comme en 1994, réaliser un coup inattendu. Dans le même temps les croates marquent à la 53ème. L'Argentine est encore maîtresse de son destin. Un nouveau penalty, à la 76ème minute, pour l'Islande que Siguröson transforme, vient relancer le suspens. Il suffit d'une victoire islandaise pour éliminer l'Argentine. A la 88ème, Rojo, d'une frappe magnifique, inscrit le 2 à 1 pour l'Argentine. Le Nigéria ne reviendra pas. Reste maintenant à espérer que rien ne bouge pour l'Islande. Et 2 minutes plus tard, c'est même une libération pour Messi et ses amis car la Croatie inscrit un second but par Perisic. Ce groupe a bien failli nous offrir une des plus belles histoires du mondial mais l'on abat pas comme ça Messi et les stars de l'Argentine.

Le groupe E est celui du Brésil, éternel favori, qui doit surtout faire oublier au monde entier la terrible demi-finale perdue 4 ans auparavant dans une humiliation nationale qui a choqué tous les fans de foot. Suivie d'ailleurs d'une tout aussi piteuse défaite lors du match de la troisième place face aux Pays-Bas. Donc le premier match contre la Suisse, adversaire compliqué, allait être scruté en détail. Coutinho ouvre le score à la 20ème. Mais en seconde période, les Suisses, loin d'être ridicule dans le jeu, vont égaliser par Zuber de la tête. Dans l'autre match, la Serbie démarre par une victoire 1 à 0 contre le Costa-Rica. Ces dernier seront les adversaires du Brésil au second match. Et ils vont poser beaucoup de problèmes à la Seleçao. Il va falloir attendre la 91ème et la 97ème minutes pour que les hommes menés par Neymar arrachent une victoire. Les serbes veulent confirmer face à la Suisse. Ils ouvrent le score à la 5ème minute par Mitrovic. Mais en seconde période, des suisses à réaction depuis le début de la coupe du monde, vont d'abord revenir à la 51ème grâce à Xhaka. Ils vont même, au bout du supens, renverser le score suite à un but de Shaqiri (90ème). Lors du troisième match, la Serbie devait aller chercher une victoire contre le brésil, en espérant que les suisses ne fassent pas mieux qu'un nul, pour se qualifier. Si la Suisse ne fera pas mieux qu'un nul 2 à 2 contre le Costa-Rica, qui ne repatira donc pas fanny. Le Brésil va lui dérouler et briser les espoirs serbes. Ils l'emportent 2 à 0, avec une roulade de Neymar qui fait encore le tour d'internet.

Le champion du monde en titre est membre du groupe F. Et en plus de la Suède, le Mexique, la Corée du sud, ils vont devoir affronter une malédiction. Depuis le mondial 2002, seul le Brésil n'a pas été éliminé dés le premier tour de la coupe du monde suivante. Les français en 2002, les italiens en 2010, les espagnols en 2014, ont vécu un cauchemar en tant que tenant du titre. Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'Allemagne va démarrer de la pire des manières, une défaite 1 à 0 face au Mexique. Dans l'autre rencontre, la Suède l'emporte également 1 à 0 contre la Corée du sud. Face au Mexique, les coréens perdent à nouveau 2 à 1. La Suède face aux allemands pourraient faire la sensation en éliminant ces derniers du tournoi. Tout démarre mal pour l'Allemagne car Toivonen ouvre le score à la 32ème minute. Au retour des vestiaires, les champions du monde réagissent enfin, égalisation de Reus à la 48ème. Le match semble vouloir se terminer sur ce score de parité jusqu'à un coup franc à la 95ème minute. Combinaison à deux entre Reus et Kroos qui trouve le cadre et relance sa sélection . 2 à 1. Le troisième match sera crucial. C'est la Suède qui démarre le mieux face au Mexique, ouvrant le score à la 50ème par Augustinson. Puis, elle double la mise sur penalty à la 62ème. Alvarez contre son camp à la 74ème aggrave la marque en faveur des nordiques. Pour l'Allemagne, il faut non seulement gagner mais marquer 3 buts. Or à la 74ème minute, ils sont toujours tenus en échec par la Corée. Pire, Kim ouvre le score à la 94ème, validant la déroute teutonne. Son aggrave la marque deux minutes plus tard. Le Mexique et la Suède seront donc en huitièmes. La Mannshaft elle rentre tête basse au pays.

Au sein du groupe G, le suspens semble moins important. Belgique et Angleterre feront face au Panama et à la Tunisie. Si la Belgique écarte tranquillement le nouveau venu à ce niveau 3 buts à 0. L'Angleterre va longtemps être tenu en respect 1 à 1 par la Tunisie jusqu'à un but salvateur, libérateur de Kane à la 91ème. La Belgique paraît irrésistible face aux tunisiens, ils déroulent et gagnent 5 à 2. Les anglais eux, donnent une leçon au Panama, 6 à 1. L'apprentissage de la coupe du Monde peut parfois être cruel. Enfin, dans un duel pour l'honneur, la Tunisie bat le Panama 2 à 1, tandis que la Belgique s'octroie une importante première place en gagnant contre les three lions 1 à 0.

Enfin, nous arrivons au groupe H. C'est surement le plus ouvert de la compétition. Après un bel Euro 2016, on attends une Pologne conquérante mais elle se fait surprendre d'entrée par le Sénégal qui gagne 2 à 1. Le Japon l'emporte 2 à 1 également contre la Colombie. Les deux vainqueurs se retrouvent dans un second match très important. L'enjeu ne gâche pas le jeu et si les lions de la terranga mènent par deux fois au score, les nippons égalisent à chaque fois. Les deux adversaires se quittent, 2 à 2, dos à dos. Le match suivant va voir les Colombiens plonger la Pologne dans un véritable calvaire, victoire sans appel 3 à 0. Les européens disent une nouvelle fois au revoir dés le premier tour au mondial comme en 2002 et 2006. Ils se consoleront par une victoire au dernier match 1 à 0 contre le Japon. La Colombie, elle, tient son destin entre ses mains face au Sénégal. Ils vont saisir cette chance par Mina à la 74ème minute. Les africains se retrouvent éliminés, non sans démériter en raison d'un plus grand nombre de cartons jaunes reçus, soit 6 contre 4 pour le Japon. La règle est parfois terrible.

   Vous connaissez maintenant tous les protagonistes du second tour. Une nouvelle compétition commence. Les matchs deviennent couperets. Plus rien ne compte que la qualification. Et nous allons être gâtés niveau affiche lors de ces huitièmes. Pour démarrer, nos bleus affrontent l'Argentine. Cette affiche digne d'une finale fait trembler les supporters des deux camps. Face à Messi et sa bande, tout est possible. L'Argentine sort d'un premier tour difficile mais a prouvé qu'acculée, elle sait réagir. Les bleus n'ont pas convaincu de leur côté. Deux victoire poussives et un match somnifère ne permettent pas de verser dans l'optimisme. Deschamps va-t-il pouvoir réveiller un groupe qui semble accablé par la grandeur de l'événement. Et pourtant, l'entame de match va aller à cent à l'heure, via un sprint incroyable de Mbappé qui termine fauché de manière illicite dans la surface. Penalty que se charge de transformer Griezmann à la 13ème minute. Mais les argentins vont obtenir avant la mi-temps une incroyable égalisation sur une frappe de Di Maria laissé incroyablement libre à la 41ème minute. Mais rien n'est joué. La seconde période démarre et très vite les bleus sont douchés. A la 48ème, Mercado servi par Messi, donne l'avantage à l'albiceleste. Peu d'entre nous y croyaient encore. Mais les bleus ne sont pas largués sur le terrain et ne semblent pas abdiquer. Ce but et ce scénario auraient-ils libérés les joueurs de l'équipe de France ? Un centre qui semble n'être destiné à personne et filer en touche est repris à l'angle de la surface par une incroyable volée extraterrestre de Benjamin Pavard. Celui-ci possède une stat incroyable à cette époque, il est invaincu sous un maillot bleu, toute catégorie. Il égalise par un but désormais dans l'histoire. En parlant d'entrer dans l'histoire, un certain Kylian Mbappé veut faire mieux qu'un sprint et va inscrire deux buts en l'espace de 4 minutes, 64ème et 68ème minutes. La France passe alors devant 4 à 2 après avoir cru à un match catastrophe. Le but de Sergio Aguerro à la 93ème amènera un dernier frisson dans ce match mais c'est bien la sélection tricolore qui sort vainqueur de ce grand spectacle.

Ils affronteront le vainqueur d'un autre choc incroyable, Uruguay – Portugal. Nous savons déjà que Messi ne croisera pas la route de Ronaldo, mais celui-ci va-t-il nous offrir un remake de la finale du dernier Euro ? Les sud-amércains ne comptent pas laisser leur place filer. Suarez et Cavani proposent un beau football efficace. Le duo, Suarez à la passe et Cavani à la finition, se met en action dés la 7ème minute. 1 à 0. Le match est âprement disputé. Pépé égalise de la tête à la 55ème minute. Encore un match à suspens. Mais c'est bien la céleste qui va avoir le dernier mot grâce à un doublé de Cavani (62ème) d'une magnifique frappe enroulée. Elle retrouvera la France en quarts.

La Russie, qui a réussi son premier tour, affronte l'armada espagnole. La roja s'est extirpée d'un groupe compliqué mais on ne saurait dire alors si elle est tombée sur un bon tirage. Elle semble dominer son sujet même si elle n'est pas non plus en balade. A la 12ème minute, un coup franc bien tiré trouve Asensio que l'on croit auteur de l'ouverture du score mais il s'avère que c'est le malheureux Ignachevitch qui se voit crédité d'un csc. Après cela, les russes tiennent et tentent des coup. Cela paie à la 41ème où ils obtiennent un penalty que transforme Dziouba. Vous le sentez alors, ce piège qui se referme longuement sur les ibériques. Plus rien ne sera marqué. Les russes font preuve d'un courage et d'une endurance incroyables. Prolongations. Toujours aucuns buts, la possession de 85% des espagnols est stérile. Et nous nous dirigeons vers la première séance des tirs aux buts. Akinfeiev va alors devenir le héro de tout un peuple, arrêtant les tirs de Koke et Aspas. 4 à 2 à l'issu de cette série. Les russes font un énorme coup et il va être difficile de jouer contre eux. Pour les espagnols, la polémique autour de cette élimination remet en cause le licenciement de Lopetegui deux jours avant le mondial et donc son remplacement au pied levé par Hierro. Mais sincèrement, lorsque nous reviendront sur l'Euro 2020(21) nous verrons qu'il y a peut-être un mal plus profond, une dépendance à un style qui a atteint ses limites, mais ça c'est une autre histoire...

Et nous allons suivre notre route au cœur de ce mondial avec la rencontre entre la Croatie et le Danemark. Malheur à ceux qui sont arrivés en retard. Dès la 1ère minute, Jorgensen ouvre le score, puis Mandzukic égalise à la 4ème, tous deux dans des buts de renards profitant d'un ballon dans les 6 mètres. Après cela, plus rien. Nous irons donc aux tirs au but. Kasper Schmeichel et Subasic (gardien monégasque à l'époque) se livrent un duel de haut vol remporté par le croate 3 arrêts à 2. Bref, les croates entament leur marathon.

Le Brésil doit prouver qu'il est à sa place en tant que favori en battant le Mexique en huitièmes. C'est sans trembler que la seleçao déroule. La Tri n'arrive pas à se montrer dangereuse et peine à stopper Neymar, très en vue lors de cette partie. En effet, il est l'auteur du premier but à la 51ème minute, concluant un beau mouvement avec Willian. Puis il sera l'auteur du centre pour Firmino à la 88ème. 2 à 0. Le Brésil est bien présent au rendez-vous.

Le match suivant oppose la Belgique au Japon. Il s'agit d'une véritable opposition de styles. Si la première mi-temps se termine avec un score nul et vierge, les japonais vont créer un choc au retour des vestiaires. Haraguchi ouvre le score à la 48ème, puis quatre minutes seulement après Inui double la mise. Là où beaucoup d'équipe auraient alors sécuriser le score, les nippons continuent leurs attaques rapides dés la récupération du ballon et ne sont pas loin du troisième but. Mais, les belges commencent alors à se remettre de ces deux coups de butoir, et deviennent de plus en plus dangereux. Il faut alors expliquer une chose, la dernière équipe à avoir remonté un retard de deux buts et gagné le match (pas simplement fait un nul) était la RFA en 1970 dans la victoire 3 à 2 contre l'Angleterre. C'est dire si le faire relèverait du miracle. Quand Vertonghen marque à la 69ème, on se dit surtout qu'il y a le temps d'aller chercher la prolongation. A la 74ème minute, celle-ci arrive par Fellaini. Maintenant, le Japon se mord les doigts de n'avoir pas eu l'intelligence tactique de fermer le jeu à 2 – 0. Et ajoutez à cela la fatigue importante des nippons et vous avez les ingrédients pour une fin de match de folie. Les belges poussent portés par le public et leur retour fracassant. On se rapproche des prolongations, 94ème minute, corner japonais, Courtois récupère, relance vite vers De Bruyne qui transmet à Meunier sur la droite du terrain, ce dernier centre, Lukaku a l'intelligence de laisser filer derrière lui, le décalage est fait. Chadli reçoit le ballon et le pousse au fond des filets. I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E. La Belgique revenue du diable vauvert est lancée vers les quarts de finale.

Les deux derniers matchs seront moins flamboyants, surtout le Suède – Suisse. Les Suisses face à une Suède bien organisée défensivement, peine à se montrer dangereuse. L'ennui gagne l'assistance, tout juste rompu à la 66ème par le but de Forsberg, avant de revenir plus fort. Nous resterons sur ce score. Depuis 94, la Suisse semble incapable de passer le stade des huitièmes.

Enfin, la Colombie défie l'Angleterre dans un match tout de même plus animé que le précédents mais malgré tout fermé de plus en plus avec le temps et l'enjeu. C'est un penalty sifflé par une faute sur Kane qui débloquera le tableau d'affichage à la 57ème minute, la victime se faisant elle-même justice. Sans James Rodrigues, les colombiens sont loin de leur niveau de jeu du premier tour mais ont une vraie réaction d'orgueil. Et sur leur seul corner du match jusque là, il arrache l'égalisation et donc la prolongation grâce à une tête de Mina à la 93ème. Tout finira finalement aux tirs au but. Quand Henderson rate le 3ème tir anglais, on pense que les Colombien vont peut-être même obtenir une fin heureuse. Mais tout de suite après Uribe et après lui Bacca vont échouer, incapable de valider une qualification qui reviendra donc aux anglais suite au cinquième tir de Dier.

        Nous avançons donc vers les quarts de finale. Si près du but, tous les supporters tremblent donc pour leur pays. Notamment les français qui sont entre espoir et peur d'être déçus. Les hommes de Deschamps avaient échoué à ce stade la dernière fois. Avec l'opposition uruguayenne, on se dit que ça peut passer. Les regards se tournent surtout sur Griezman, ami avec quelques uruguayens notamment Godin qu'il côtoie en club et dans la vie. La chance est avec les bleus d'entrée puisque Cavani, le meilleur jusque là de cette sélection, l'homme qui a été décisif face au Portugal est absent. La désormais célèbre « chatte à Dédé » agit de nouveau. Sur le terrain, les bleus ont haussé leur niveau et on leur sent une forme d'assurance, de sérénité inédites. Sur un coup franc très bien tiré par Griezmann, Varane de la tête ouvre la marque, nous sommes à la 40ème minute. Puis, en seconde période, le scénario reste le même, les bleus maîtrisent, déroulent même. A la 61ème, Tolisso sert Griezmann qui prend sa chance de 25 mètres, Muslera, le gardien urugayen, sur cette frappe flottante commet une irréparable faute de main qui donne un avantage décisif à la France. Deschamps et ses 23 continuent leur chemin. Griezmann très sobre, ne fêtera pas sur le terrain par respect pour ses amis en face.

Dans le match suivant, le Brésil retrouve la Belgique. Surement l'une des plus belles oppositions sur le papier. Sur le terrain, Neymar et ses compatriotes de la seleçao tombent sur un os. Les belges, pas loin de la catastrophe face aux japonais, semblent eux aussi transformés. Ils sont dominateurs. Le trio De Bruyne – Hazard - Lukaku va livrer un récital de 45 minutes. A la 13ème minute, corner de Chadli coupé de la tête par Kompany, le ballon rebondit sur Fernandinho et finit au fond des filets. Puis à la 31ème, Lukaku récupère un ballon au milieu, se rue vers l'avant, il décale à droite vers De Bruyne qui continue sa course jusqu'à l'entrée de la surface accompagnée par une fautivement passive défense brésilienne, déclenche une frappe qui termine dans les filets auriverde. 2 à 0 à la mi-temps, mais l'addition aurait pu être plus salée. En seconde période, les belges calment le jeu et laissent l'initiative aux brésiliens. Ces derniers sont soit trop maladroit, soit dégoutés par un Courtois impérial dans ses buts. Malgré tout, à la 76ème minute, Augusto va réduire l'écart mais le Brésil quitte encore la compétition sans réellement briller. Les belges, eux, s'apprêtent à rejoindre leur voisin hexagonal pour une demi-finale électrique.

L'Angleterre affronte la Suède dans le match suivant. La Three lions détient le record d'éliminations en quarts de finale de coupe du Monde, n'accédant jusque là qu'à deux demi-finales, en 1966 et 1990. Les suédois sont moins souvent à ce stade même si eux aussi ont été deux fois en demi, en 1958 et 1994. Les anglais ont effectué un bon début de mondial, ne se faisant peur qu'en fin de rencontre face à la Colombie. Kane et consorts auront à cœur d'aller le plus loin possible d'autant qu'ils se trouvent dans le tableau considéré comme le plus abordable de la phase éliminatoire. Les suédois joueront encore une fois sur leur solidité défensive. Le match est plutôt fermé. Les anglais sur corner voient le coup de casque de Maguire aller au fond. 1 à 0. Pickford réalisera deux ou trois gros arrêts. Et en seconde période, 59ème minute, un centre repris de la tête par Dele Alli offrira le second but anglais. Nous en resterons là. L'Angleterre s'offre la troisième demi-finale de son histoire en coupe du Monde.

Pour terminer ces quarts, il nous reste à aborder une rencontre épique entre le pays organisateur la Russie et la Croatie qui a été séduisante au premier tour avant de souffrir lors des huitièmes. Les deux pays ont connu une séance de tirs au but pour s'octroyer une place dans cet affrontement. La rencontre est à nouveau fermée et âpre. Les russes jouent sur leur point fort, une grosse défense et une capacité à vite se projeter vers l'avant en contre. D'ailleurs à la 31ème minute, le stade exulte lorsque Tcherychev marque le premier but de ce match d'une frappe incroyable des 25-30 mètres. Mais à la 39ème, Mandzukic déborde et centre sur la tête de Kramaric. La croatie réagit vite. En seconde période, aucune des deux équipe ne fait d'erreur. Le score est donc de 1 à 1 à la fin du temps réglementaire. Une nouvelle prolongation a lieu. Et elle est à l'image du match jusqu'à la 101ème minute où un corner de Modric trouve la tête de Vida. Dans un silence soudain, les croates ont pris l'avantage. Les russes trouvent alors la force de réagir, ils poussent et finissent par être récompensés à la 115ème quand le centre magnifique de Dzagoev trouve la tête rageuse de Fernandes. 2 à 2, les tirs au but seront à nouveau les juges de cette rencontre. Le duel de gardien sera encore magnifique Akinfeiev et Subasic ont déjà prouvé leur valeur dans cet exercice. Smolov rate d'entrée, mal inspiré de tirer une panenka, mais cela est rattrapé lorsque Kovacic échoue lors du second tire croate. Seulement, Fernandes, héro de l'égalisation, se présente pour le troisième tir russe et rate à son tour. Pour les croates, plus rien ne sera raté. La Sbornaïa quitte la tête haute cette compétition.

         Nous connaissons donc le dernier carré de ce mondial 2018. Les affiches seront France-Belgique et Angleterre-Croatie. Le football européen aura largement dominé les débats. Nous débuterons par la rencontre entre nos bleus et ceux qui sont désormais favoris avec leur génération dorée, nos voisins belges. Si depuis le début de la compétition, ce sont les belges qui impressionnent, on ne peut nier une véritable montée en puissance des bleus. Puis, ajoutons que la France dans les grand tournois (Euro et Coupe du Monde) ont toujours battu leur plus proche ennemi. Le début de match est belge, une grosse pression pendant 25 minutes puis une fois l'orage passé grâce également à des sauvetages de Lloris, un équilibre s'installe. Les belges ne partent pas la fleur au fusil, craignant un contre éclair de Mbappé. On se retrouve à la mi-temps dans un mano à mano digne des plus grands westerns, ce sera à celui qui dégaine le plus vite. A ce jeu là, les français vont gagner. Ils obtiennent un corner à la 51ème. Griezmann le tire excellemment, Umtiti coupe la trajectoire d'une tête qui va tromper l'immense Courtois. Umtiti entame un pas chaloupé de célébration qui restera à jamais encré dans nos mémoires de supporters. Devant mon écran, c'était sûr, les bleus avaient fait la différence et filaient en finale. Pourtant la fin du match était encore loin et les belges n'avaient pas fini de jouer avec nos nerfs. La plus dangereuse de leurs opportunités et une frappe terrible de Witsel que Lloris parvient à boxer. Nos bleus dégoutent leur adversaire. Ils ne reviendront jamais au score. Les joueurs belges ne peuvent qu'être spectateur de la joie des français qui se qualifient pour leur troisième finale de coupe du Monde. Pour la Belgique, cette marche s'échappe une nouvelle fois sous leur pas. Mais rappelons leur que nous aussi avons cru être maudits, il nous aura fallu 3 échecs avant d'y arriver. Les belges en sont à 2. Cela n'a pas empêché certains joueurs belges de l'avoir mauvaise tel Courtois qui n'en démord toujours pas. La France est quoi qu'il en soit en finale, un match pour une seconde étoile. Didier Deschamps est à 90 minutes de réussir son pari, son objectif depuis qu'il a pris la tête de la sélection. La question est maintenant simple, contre qui ?

Angleterre ou Croatie, peu importe la sélection qui ira défier les bleus, ce sera un adversaire très fort. La Three lions aimerait jouer sa deuxième finale de coupe du Monde après celle victorieuse de 1966. Les croates eux, ont déjà réussi à réitérer le meilleur résultat obtenu dans un mondial pour ce jeune pays. Il pourraient en cas de victoire défier ceux qui les avaient éliminé à ce même stade en 1998. Si les Rakitic, Modric, Mandzukic et Subasic forment avec leur autres coéquipier une équipe incroyablement talentueuse, il sortent de deux marathons terminés aux tirs au but. Les anglais ont vécu un très long match face à la Colombie mais ont réussi à plier la qualification en quarts lors du temps réglementaire. Ils sont plus frais et semblent favoris. Le début de match confirme la force des anglais puisqu'ils ouvrent le score sur un coup franc de Trippier en pleine lucarne. C'est sans compter sur la véritable force de cette équipe croate, l'abnégation. Ils ne se considèrent jamais battus. Les anglais eux semblent se contenter de cette courte avance et laissent les croates reprendre confiance. En seconde période, la sélection au damier se crée des situations jusqu'à égaliser à la 68ème minute par Perisic qui reprend un centre de façon acrobatique. 1 à 1, ce sera le score après 90 minutes. Les croates vont entamer leur 3ème prolongation. L'Angleterre doit reprendre le jeu à son compte mais n'arrive pas à faire la différence. C'est comme si les anglais n'avaient plus d'idée, de jambes... Et ce sont les croates qui vont saisir la chance de terminer ce match. Ils ne souhaitent absolument pas rejouer une séance de penalties. 109Ème minutes, un ballon aérien prolongé de la tête dans la surface par Perisic est repris dans la surface par Mandzukic qui ne rate pas l'occasion d'inscrire le but de la victoire. La Croatie est en finale.

        Avant de passer au plus important des matchs que le football connaît, nous allons rapidement évoquer le match pour la troisième place. Ce match est toujours particulier car il oppose deux équipes qui n'ont pas vraiment envie d'être là. En ce mondial 2018, la Belgique et l'Angleterre joue pour quitter la Russie sur un sourire. Et pour la Belgique, ça reste l'occasion de réaliser le meilleur résultat en mondial de leur histoire puisqu'en 1986, nos bleus avaient décroché une 3ème place en les battant. Il leur faut effacer cet autre souvenir de la France. Et dés la 4ème minute, Meunier ouvre le score. Les anglais qui étaient surement encore en train de se demander comment ils avaient laissé filer la demi contre les croates, n'arrivent pas à revenir. C'est même la Belgique qui va faire le break à la 82ème minute par Hazard servi par De Bruyne, tout un symbole pour terminer cette coupe du Monde.

           Nous y voilà, 15 juillet 2018 à Moscou, le stade Loujniki accueille 78000 spectateurs. La France va disputer sa troisième finale de Coupe du Monde contre la nouvelle venue à ce stade de la compétition, la Croatie. Ce match, vous devez tous en avoir un souvenir particulier. Pour moi, il se déroulait place de Jaude à Clermont-Ferrand pleine à craquer de bleu, de blanc et de rouge. Ma compagne qui ne s'intéresse absolument pas au foot est là ! Je suis tendu, nerveux mais plein d'espoir. La pluie qui avait menacé la tenue de l'écran géant s'estompait pour laisser percer des rayons de soleil qui n'allaient plus nous quitter, un signe certainement. Car la pluie tombait bien en Russie. Mais pas de soucis le match a démarré comme prévu. Et nous avons alors souffert. Les croates nous ont pris tout de suite à la gorge, monopolisant le ballon, se montrant dangereux. Les jambes des français étaient comme mon cœur, fébriles. Pourtant à la 18ème minutes, Griezmann tire un coup franc à droite de la surface croate, le ballon est dévié de la tête au fond des filet par le malheureux Mandzukic. Le réalisme est français. 10 minutes plus tard, nous tremblons de nouveau lorsque Perisic réalise un mouvement incroyable à l'entrée de la surface concluant d'une frappe égalisatrice. Les français plient mais ne rompent pas complètement et finissent par obtenir un penalty signalé par la VAR. En effet Perisic sur un corner tiré par Griezmann touche le ballon de la main. Griezmann se charge de transformer cette occasion en or. Sans trop comprendre comment, la France mène 2 à 1 à la pause. En début de seconde période, les bleus passent la vitesse supérieure, ils sont transformés. 59Ème minute, Pogba envoie une passe stratosphérique dans la profondeur vers Mbappé en mode Usain Bolt, celui-ci redonne à Pogba à l'entrée de la surface, frappe pied droit qui est contrée mais revient sur Pogba qui sans plus réfléchir frappe pied gauche et fait mouche. La France fait le break 3 à 1. 6 minutes plus tard, Hernandez déborde côté gauche et trouve Mbappé qui frappe à 25 mètres une lourde frappe ras du poteau. 4 à 1 ! Nous n'en croyons pas nos yeux, les bleus en patron vont chercher la coupe. A la 69ème malheureusement, Lloris va commettre sa seule erreur du tournoi en se faisant contrer un ballon dans les pieds par Mandzukic qui du coup inscrit le second but croate. 4 à 2. La fin du match est plutôt maîtrisée par les bleus qui ne montrent plus aucune faiblesse. Coup de sifflet final, nous pouvons exulter. La France décroche sa deuxième étoile. Deschamps devient le troisième homme à gagner un mondial en tant que joueur et entraineur après Mario Zagalo et Franz Beckenbauer. Mbappé devient le plus jeune joueur à marquer en finale depuis Pelé en 1958.

          Alors comment conclure cette chronique qui revient sur un moment fort du football français ? J'avoue ne pas trop le savoir. Thierry Rolland avait attendu une vie pour voir la France gagner une coupe du monde, au point de pouvoir mourir tranquille. Moi, je pensais qu'une victoire de mon vivant c'était incroyable, puis j'ai vu Knysna... Je me disais que voir la France gagner à nouveau était impossible. C'était sans compter sur un homme qui doit entrer dans le panthéon de foot, du sport français. Deschamps est toujours là, il n'est pas parti sur ce succès et je voudrais croire que c'est parce que tout n'est pas écrit comme il le souhaite. Alors dans peu de temps, je vais regarder nos bleus au Qatar, espérer à chaque match même si le démarrage est poussif et y croire. Jamais deux sans trois non ? Mais comme l'a montré l'Euro 2020(21), tout va très vite en football. Rien n'est certain, tout est possible. Peut-être que cette année sera celle des pays africains, je l'appelle de mes souhaits également. Mais comme je le dis toujours, ça c'est une autre histoire...

 

Magicjool aka Julien Dehodencq

 

 

 

 

 

magicjool
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Commentaires 9 commentaires

plitvice22 plitvice22

mercredi 16 Novembre 2022 à 18h58

Un grand bravo à Magic même si ce n'est pas ma coupe du monde préférée
emoji 04emoji 14
chrisnonore chrisnonore

lundi 14 Novembre 2022 à 22h43

Second poteau, Pavard !!!!emoji 01emoji 04 quel but ! Quel match !emoji 16 La phase à élimination directe fut (presque) parfaitement maîtrisée par la bande à DD.
Sans Pogba et surtout Kanté au milieu cette année, pas sûr de vivre la même chose
emoji 22emoji 21emoji 21
A moins que Deschamps ait décidé de tout miser sur son attaque de feuemoji 09
magicjool magicjool

lundi 14 Novembre 2022 à 21h23

Merci pour vos retours, j'espère trouver le temps de rédiger la brève de foot que je vous tease en intro mais rien n'est moins sûremoji 21
pissenlit pissenlit

lundi 14 Novembre 2022 à 20h19

Superbe article Julienemoji 04
plitvice22 plitvice22

lundi 14 Novembre 2022 à 19h01

Ah, cette arnaque de penalty accordé pour cette "main" de Perisic!! Une honte ce nouveau règlementemoji 14
ktulu ktulu

lundi 14 Novembre 2022 à 17h02

Ton article est plus travaillé que certains articles de journalistes "spécialisé "emoji 19
le professeur le professeur

dimanche 13 Novembre 2022 à 17h03

Joli boulot, bravo emoji 01
tianchris tianchris

dimanche 13 Novembre 2022 à 12h16

a nous la 3em coupe j'y croie dur comme fer , allez les bleus emoji 01emoji 07emoji 22
rijekayu rijekayu

dimanche 13 Novembre 2022 à 00h06

Quel plaisir ta chronique, c'est fou qu'on oublie viteemoji 22