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Chronique de la coupe du monde : Quel dénouement?

Par magicjool, le vendredi 11 Juillet 2014

Chronique de la coupe du monde : Quel dénouement?

       Nous voilà enfin au dénouement tant attendu de ce mondial 2014. Après moult débats et pronostics, nous connaissons maintenant les deux dernières affichent de ce tournoi. Avant toute chose, cette coupe du monde aura été très intéressante, frustrante, ennivrante, décevante... mais surtout contrairement à ce que l'on peut écouter pleine d'émotions. Alors la question c'est de savoir si c'est une grande coupe du monde ? Je ne dirai pas cela. Pas encore .

     Commençons par le duel des perdants... le match pour la troisième place. Il n'est jamais évident de préparer une telle rencontre après la déception d'une élimination en demi-finale. Pour le Brésil, c'est même pire que ça, il va falloir jouer un autre match après la terrible fessée allemande. Le brésil est fautif et ce groupe me paraît incapable d'une réaction. Si elle n'a pas réagi lors de la demi, comment y arriver après cela avec le même scolari. Il va devoir changer ses hommes, mais qui y'a-t-il dans ce groupe pour amener autre chose. On a beaucoup parler de la « surcharge émotionnelle », et elle ne peut être que pire avecun public frappé par la honte et la colère. Si les Pays-Bas sont un temps soit peu sérieux, je crains même une autre déculottée. Van Gaal a déjà annoncé que ce match ne sert à rien. Cela veut-il dire qu'ils comptent l'offrir au Brésil... Revenons à l'Histoire. Ce match est souvent l'occasion pour des remplaçants de briller lors d'un mondial. Il y a des buts et du jeu. L'enjeu étant moindre, ce sera une sorte de match amical. Pourtant, il est bon de quitter ce tournoi sur une victoire. La France en 82 avait perdu à cause du traumatisme de Séville. Les pays-Bas seront les moins traumatisés. Samedi, l'atmosphère sera étrange, tendue. Si le Brésil devait à nouveau craquer, je n'imagine pas la suite... Et quand on se rappelle la saction reçu par une Espagne aux abonnés absents face aux Pays-Bas, il me paraît raisonnable de craindre le pire si les hollandais jouent vraiment.

      Maintenant, il faut parler de la finale. Allemagne – Argentine, troisième manche. En 1986, Maradona emmène sa sélection sur le toit du monde en battant la RFA 3 à 2. En 1990, la RFA prend sa revanche sur Maradona 1 à 0. Balle au centre, tout reste à faire. On va donc essayer de voir ce que disent les statistiques. Premièrement, jamais un européen n'a gagné en Amérique. La RFA a battu l'Argentine en Europe, en Italie. L'Argentine a gagné au Méxique. La seule autre finale qui a vu un européen gagner contre un sud-américain est le France-Brésil de 1998. Donc, les stats semblent en faveur des argentins. Cependant le football est un sport plein de surprise. L'Allemagne apparaît comme le favori de ce match. D'abord cette équipe depuis 8 ans est présente dans le dernier carré de chaque compétition. Elle a même joué la finale de l'Euro 2008. Pour l'Argentine, il faut remonter à 1990 pour la trouver dans le dernier carré. Elle a souvent échoué en quarts, dont la dernière fois en 2010, battu 4 à 0 par ces allemands. On a d'ailleurs à peu de chose près les mêmes argentins sur le terrain. L'équipe dirigée par Maradona paraissait même plus séduisante. Mais cette année, elle possède une défense très solide. Il ne s'agit donc pas de regarder le 7 à 1 des allemands comme un match référence. Il s'agit de ne pas rester sur la dernière impression. L'Allemagne n'a pas été une force tranquille tout au long du tournoi, ni un rouleau compresseur.

      Il ne faut pas oublier que ces allemands n'ont jamais réussi à gagner un tournoi depuis 1996 à l'Euro anglais. On parle de génération dorée mais elle s'apparente plus à un « Poulidor » du football. Je pense que cela vous parlera. On peut bien sûr argumenter qu'elle a eu à faire à une grande équipe durant 6 ans, l'Espagne. Et en tant que clermontois, je sais reconnaître une équipe magnifique qui ne gagne pas... L'argentine, elle, et comme en 1986, menée par un petit prodige du football, Lionel Messi. Comme el pibe de oro en son temps, Messi n'a qu'un rêve qui est de gagner la coupe du monde. La comparaison s'arrête là cependant, car Messi n'a pas et ne trouve pas les espaces pour dynamiter le jeu. Il sort même de sa plus mauvaise saison... ironique quand on sait qu'il a marqué 48 buts, 4 dans ce mondial, qu'il est impliqué dans 5 des 8 buts argentins en 2014. Et tous ces buts sont décisifs. Il a tenu l'Argentine à bout de bras au premier tour. On peut imaginer que lors de cette finale, il va se libérer et tout donner. En face, Muller et sa bande vont vouloir également prouver qu'ils sont des champions. Je ferai quand même pencher l'avantage psychologique du côté argentin.

      En conclusion, vous devez penser que je suis pro-argentin et c'est vrai. J'en ai fait l'un de mes deux favoris avec l'Uruguay. Mais, j'ai tenté ici de m'appuyer sur des faits objectifs pour donner mon avis sur cette finale. On sait la place de l'incertitude dans le sport et surtout dans le football. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter à tous une belle fin de coupe du monde, en espérant qu'elle donne au plus jeune la passion du foot et au plus vieux un plaisir toujours renouvelé. Moi, je sais déjà que quoi qu'il arrive j'aurai vibré, râlé, été de mauvaise foi, aimé, detesté. La coupe du monde reste à mes yeux la plus belle compétition qui existe. Et lundi, je serai le premier à être impatient d'être dans 4 ans.

Julien Dehodencq (alias Magicjool)

magicjool
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Commentaires 1 commentaire

chrisnonore chrisnonore

vendredi 11 Juillet 2014 à 14h48

Un peu frustré par la phase à élimination directe : pas de match d'anthologie comme on les aime !!! Mais tu as raison, quoiqu'il arrive, on sera nombreux à attendre avec impatience l'édition 2018 en Russie !!!emoji 01emoji 13