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Chronique de la coupe du monde féminine

Par magicjool, le lundi 08 Juin 2015

Chronique de la coupe du monde féminine

 Mes chers pronostiqueurs, me voilà de retour avec un brin de retard pour évoquer avec vous la Coupe du Monde féminine. Et oui, j'ai réalisé une chronique pour la Copa America mais ai complêtement manqué à ma tâche pour le foot féminin. Et pourtant, c'est un sujet très intéressant. Cette compétition est de plus en plus suivie et gagne en niveau de façon très impressionnante. Il n'y a qu'à voir un ou deux matchs pour se rendre compte. Bien sûr, encore aujourd'hui, il y a un fossé entre les grosses nations et celles dites émergentes. Mais pour bien comprendre les enjeux de cette Coupe du Monde, les équipes favorites, il nous faut revenir sur un historique.

Après des essais infructueux dans les années 70, c'est lors du mondial 1986 au Méxique que la FIFA se penche enfin sur le projet d'une vraie Coupe du Monde féminine. Il est décidé d'organiser la première édition en 1991 en Chine. L'idée est que la compétition se déroulera tous les 4 ans, un an après celle des hommes, de façon à éviter une concurrence malvenue. Cette compétition va être le moteur de l'essor du foot féminin.

L'édition 2015 au Canada constitue la 7ème édition de la Coupe du Monde féminine. Le palmares est composé de 4 noms actuellement : Les Etats-Unis (1991 et 1999), l'Allemamgne ( 2003 et 2007), la Norvège (1995) et le Japon (2011). De même, seuls 4 pays ont organisés un phase finale jusqu'à cette année, les Etats-Unis en 1999 et 2003, la Chine en 1991 et 2007, la suède en 1995 et enfin l'Allemagne en 2011. Le Canada devient donc le 5ème pays organisateur cette année. Il n'est pas étonnant de retrouver les pays d'Amérique du nord ou les pays nordiques qui sont ou ont été particulièrement précurseurs au niveau du sport féminin en général. Je considère l'Allemagne comme proche des pays nordiques ici. Douze nations ont pris part à l'édition de 1991 contre 24 aujourd'hui. Le nombre de participants se rapproche de celui du foot masculin. Tous les continents sont représentés à chaque édition au contraire des hommes où l'Océanie peut parfois être absente (je rappelle que l'Australie en 2014 est représentant de la zone Asie).

Alors l'histoire de la Coupe du Monde féminine a été marquée à ses débuts par la supériorité des Etats-Unis, le « soccer » étant là-bas un sport féminin majeur. Elles remportent le premier mondial en Chine contre la Norvège en finale 2 à 1. L'édition suivante en Suède voit la Norvège gagner en finale contre l'Allemagne 2 à 0. Les USA reviennent fort en 1999, confirmant le titre olympique à Atlanta (premier tournoi olympique de foot féminin), en remportant la finale aux tirs au but face à la Chine. Elles sont emmenées par des joueuses d'exceptions dont Michelle Akers qui marque les deux buts de la finale en 1991 et qui a gagné tous les titres des années 90 avec sa sélection. Elle détient également le record de buts en un match en Coupe du monde avec 5 unités. Elle a terminé meilleure buteur en 1991 avec 10 buts, là aussi un record sur une seule édition. Ce n'est toutefois pas elle qui a inscrit le plus de buts en Coupe du Monde, elle n'est que deuxième avec 12 réalisation derrière l'Allemande Birgit Prinz et ses 14 buts. D'ailleurs c'est la joueuse allemande qui va être le symbole de la domintation germanique dans les années 2000. En effet, l'Allemagne va s'octroyer les Coupes du Monde 2003 et 2007 mais à la différence des USA, n'arrive pas à confirmer aux JO où s'imposent la Norvège en 2000 et les américaines par 3 fois en 2004, 2008 et 2012. Pour la petite histoire, les USA ont perdu en finale à Sidney face à la Norvège.

Tout change alors en 2011, de nouvelles nations viennent contrecarrer l'hégémonie en place. La France ou le Japon s'incrustent dans le top 4 mondial. Les française terminent 4ème lors du mondial 2011 et des JO 2012. Le Japon sera champion en 2011 et en finale des JO 2012. Le Canada terminera troisième lors des JO de Londres.

Voici donc les enjeux de ce mondial 2015. Le Canada, tout d'abord, sur le podium des derniers JO, évoluera à domicile pour ce mondial. Les joueuses à la feuille d'érable vont vouloir frapper un grand coup et remporter leur éditions, ce qui n'est arrivé qu'une seule fois pour un pays organisateur en 1999 avec les USA. Pour les USA et l'Allemagne, il s'agira de devenir la première nation à remporter 3 éditions. Viennent ensuite les japonaises qui rêvent d'installer une nouvelle hégémonie et de rattrapper les deux nations citer précédemment. Naturellement, un pays comme la Norvège sera à surveiller de près. Enfin, il y a plusieurs nations en évolution constante comme la France, le Brésil et l'Australie qui peuvent créer la sensation.

Les françaises nous intéressent au plus haut point dans ce mondial, un brin de chauvinisme s'imposant. En effet, elles ont montré depuis 2011 qu'il s'agit d'un pays à suivre, capable d'accrocher les meilleurs pays au monde. Cependant, elles ont toujours échoué à l'avant dernière marche, ratant par deux fois le podium. Deux fois 4ème, de quoi rappeller la poisse des hommes. Mais l'ambition est là. Le football féminin français se porte relativement bien, des victoires lyonnaises en Champions League, une finale pour les parisennes cette année. La culture de la gagne est présente chez ces jeunes filles qui malheureusement manquent souvent de réalisme dans des moments cruciaux. Il y a des raisons d'y croire malgré tout. Les françaises ont réalisé des qualifications parfaitement maîtrisées. De plus, on sait d'ores et déjà qu'en 2019, la France recevra la Coupe du Monde, une source de motivation évidente. Pourquoi pas arriver à domicile en tant que tenantes du titre et réaliser un doublé ? Nous n'en sommes pas là mais ces filles là nous donnent le droit de rêver, bien plus que les hommes (j'en veux l'humiliante défaite face à la Belgique 3 à 4). Le foot féminin français est en tous les cas plus victorieux que les hommes en club. A elles de prouver qu'elles peuvent supporter la pression qui pèse à présent sur elles, et porter bien haut cette figure de favorites. Moi j'y crois.

En conclusion de cette rapide présentation qui manque surement de plusieurs choses, je dirai que la Coupe du Monde féminine est devenue un incontournable des fans de ballon rond. Il ne s'agit pas seulement d'un engouement médiatique ou d'un effet de mode. L'évolution de ce football et de cette compétition en seulement 20 ans prouvent ce que j'avance. Il ne faudra pas longtemps pour arriver à une compétition à 32 participants soyez en sûrs. En tout cas, malgré un premier tour qui manquera parfois de suspens, les niveaux étant encore très variées, les équipes africaines manquant cruellement d'infrastructures et de moyens de se développer (souffrant du même mal que le foot africain en général), je vous garantis des matchs couperets passionnant et une lutte de haut vol. Et puis, il va y avoir de belles affiches tout de même au premier tour, un Allemagne-Norvège, un USA-Australie... par exemple. Le Canada-Chine a été intéressant et les canadiennes peuvent remercier l'arbitre pour un penalty qui sauve leur entrée en matière face à de valeureuses chinoises.

Alors, je me régale déjà à l'idée de pouvoir assister à ce mondial chez nous en 2019 mais ça c'est une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool

magicjool
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Commentaires 4 commentaires

chrisnonore chrisnonore

mardi 09 Juin 2015 à 14h41

Et le Cameroun écrase l'Équateur !!!!emoji 09
magicjool magicjool

lundi 08 Juin 2015 à 23h12

Je suis Paul le poulpe à l'envers, je dis que les équipes africaines ont casi aucune chance... et le Nigeria fait trembler la Suede!!!
le professeur le professeur

lundi 08 Juin 2015 à 20h12

Bel et très long article emoji 09
Beau boulot emoji 15
xeu xeu

lundi 08 Juin 2015 à 19h24

Merci Joule ! Je me coucherai moins couillon emoji 01