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Chronique de la coupe du monde féminine : Canada 2015

Par magicjool, le mardi 21 Mai 2019

Chronique de la coupe du monde féminine : Canada 2015

    Mes chèr(e)s Sopronien(ne)s, il est grand temps pour moi de vous présenter une nouvelle chronique. Le mondial 2019 en France démarre le 7 juin. Pour l'instant, l'engouement est timide et je vais donc tâcher de vous donner encore plus envie de suivre cette compétition et surtout de venir pronostiquer tous ses matchs sur notre site adoré. Pour se faire, je vais effectuer un retour de 4 années en arrière afin de revenir sur la septième édition de la coupe du monde féminine qui a eu lieu au Canada en 2015.

  Nous démarrons cette chronique par les qualifications de l'équipe de France. Celles-ci avait su réaliser une campagne sans faute dans un groupe certe peu relevé. Elles affrontaient 5 pays dont la Bulgarie, la Finlande, le Kazakhstan, l'Autriche et la Hongrie. Elles vont remporter leurs 10 matchs, avec 2 victoires impressionantes 14 - 0 et 10 – 0 face aux bulgares. Elles assument leur rôle alors récent de pays majeur sur la scène internationales. C'est avec grand espoir que j'attendais leurs performances au cours du mondial.

   La phase finale qui va voir 24 nations provenant de 6 continents lutter pour la couronne  mondiale va être émaillée d'une ou deux polémiques. La première concerne les pelouses du mondial. La FIFA a en effet décidé de faire jouer les matchs presque exclusivement sur des pelouses synthétiques. Les joueuses ont crié à la discrimination et au scandale, pointant les risques de blessures et l'impact sur la qualité de jeu. Elles dénoncent une inégalité de traitement avec les compétitions masculine. Une plainte sera même déposée, sans suite après des pressions politiques de la FIFA et la fédération canadienne. Les joueuses vont retirer leur plainte. L'autre petite histoire concerne le tirage au sort et la place dans le groupe E de la Colombie avec le Brésil. Or 2 équipes de la même confédération (hors Europe) ne peuvent se trouver dans le même groupe. Peu après le tirage, se rendant compte de l'erreur, les organisateurs déplaceront la Colombie dans le groupe F et la Corée du sud dans le groupe E. Ils auraient pu refaire une partie du tirage pour plus d'équité...

       Les 24 participants sont répartis en 6 groupe de 4, les deux premiers de chaque groupe ainsi que les 4 meilleurs troisièmes accéderont aux 8èmes de finale. Tout d'abord, dans le groupe A, nous trouvons le Canada, pays hôte, la Chine, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande. Les canadiennes se doivent de tenir leur rang, elles sont troisièmes des JO de Londres. Elles commencent par une victoire difficile face à la Chine 1 à 0 sur un penalty généreux accordé à la 92ème minute. Elles enchaînent avec 2 nuls contre la Nouvelle-Zélande 0-0 et les Pays-Bas 1-1. La Chine battra les Pays-Bas 1 à 0 et fera 2-2 avec les néo-zélandaise. Les Pays-Bas avaient battu la Nouvelle-Zélande lors de leur premier match 1-0 et obtiendront une place de meilleure troisième.

Allemagne et Norvège, deux nations majeures déjà championnes du monde se retrouve dans le groupe B, accompagnées de la Thailande et la Côte d'Ivoire. Les allemandes écrasent les ivoiriennes d'entrée 10 à 0, alors que dans le même temps la Norvège est facile, 4 à 0 contre la Thailande. Le choc a lieu lors du second match et laissera les deux nations dos à dos, 1 partout. La Thailande bat la Côte d'Ivoire 3 à 2 mais sera battue par l'Allemagne 4-0 au dernier match. Les norvégiennes gagnent 3 à 1 cotre la Côte d'Ivoire. Les favorites passent le premier tour tranquillement.

     Le groupe C réunit le Japon, l'Equateur, le Cameroun et la Suisse. Les Japonaises démarrent par une courte victoire 1-0 contre la Suisse. Le Cameroun met un cinglant 6-0 à l'Equateur. Ces mêmes camerounaises ne rendront pas la tâche facile au Japon, perdant 2 à 1 seulement. Les Suisses gagnent 10 à 1 contre l'Equateur. L'Equateur ne sera pas humilié face au Japon qui joue avec le frein à main, ne perdant que 1 à 0. Le dernier match entre Suisse et Cameroun va réserver une belle surprise de ce mondial. Les suisses ouvrent le score à la 24ème minute par Crnogorcevic. Mais les africaines, inattendues à ce niveau, ne vont rien lâcher. Elles égalisent à la 47ème grâce à Ohguéné. Et comble du bonheur, le Cameroun renverse le score sur un but de Ngono Mani. 2 à 1 score final, le Cameroun est deuxième. La Suisse ne doit qu'à son goal average sa place dans les meilleurs troisièmes.

    Le groupe D est un des groupes les plus relevés avec le A. On retrouve les USA, la Suède, l'Australie et le Nigéria. On se dit que les africaines sont bien mal loties même si l'exemple du Cameroun prouve que rien n'est impossible. Les nigérianes vont d'ailleurs commencer par tenir en échec la Suède 3 à 3. Les USA battent l'Australie 3 à 1. Les australiennes vont se rattraper en brisant les espoirs du Nigéria, victoire 2-0. Les USA continuent avec un nul 0-0 avec la Suède. Lors du dernier match avec le Nigéria, Les étasuniennes vont gagner sur la plus petite des marges mais assurent leur première place. Enfin l'Australie et la Suède se quittent sur nul 1 à 1. La Suède finit tout juste parmi les meilleurs troisièmes.

     Dans le groupe E, on attend beaucoup du Brésil, opposé à l'Espagne, le Costa-Rica et la Corée du sud. Lors du premier match, le Brésil bat la Corée 2-0. Espagne et Costa-Rica se quittent sur un nul 1 à 1. Le Brésil enchaîne par une victoire 1-0 contre l'Espagne, et bat le Costa-Rica sur le même score. Derrière, la Corée du sud va aller décrocher son billet en battant l'Espagne 2 à 1 après avoir fait le nul 2 à 2 contre le Costa-Rica.

    On termine avec le groupe F qui nous intéresse au plus haut point puisque celui de nos bleues. Leur campagne débute contre l'Angleterre, rivale de toujours. La France remporte le bras de fer 1 à 0 sur un but de Le Sommer à la 29ème minute. La deuxième rencontre va venir arrêter l'élan de nos bleues de façon abrupte, les colombiennes vont battre nos françaises 2 à 0. Après leur nul 1-1 contre le Méxique, les sud-américaines s'installent en tête du groupe. Mais ce n'est pas le moment de se démobiliser pour nos tricolores. Le dernier match contre le Méxique doit leur ouvrir les portes des huitièmes. Elles vont tout donner pour se faire pardonner. Dès la 1ère minute Delie ouvre le score. 9Ème minute, Ruiz inscrit un but contre son camp. Le Sommer inscrit ensuite un doublé (13ème et 36ème minutes). Pour finir, Henry clôt la marque à la 80ème. 5 à 0, mission remplie pour les bleues qui terminent première du groupe et accèdent aux huitièmes. Elles seront accompagnées de anglaises qui battent le Méxique 2 à 1, puis la Colombie sur le même score. La Colombie sera parmi les meilleurs troisièmes.

     Les huitièmes démarrent par une affiche intéressante entre la Chine et le Cameroun. Les africaines ont déjà montré qu'elles sont un adversaire à ne pas sous-estimer. Dans un match serré, ce sont pourtant les chinoises qui vont réussir à l'emporter grâce à un but de Wang Shanshan à la 12ème minute. La deuxième rencontre est un classique du foot féminin entre l'Allemagne et la Suède. Les allemandes se montrent intraitables, elles ouvrent le score par Mittag à la 24ème et double la mise à la 36ème sur un penalty de Sasic. En seconde période, Sasic inscrit le troisième but allemand. Les suèdoises réagissent trop tard, à la 82ème, avec un but de Sembrant. Cependant Marozsan marque un 4ème but allemand à la 88ème minute. Belle qualification de l'Allemagne, pleine de maîtrise, ce qu'espère imiter l'équipe de France opposée à la Corée du sud. Comme face au Méxique, les bleues démarrent pied au plancher et nous rassurent. Delie ouvre le score dés la 4ème minute, elle est imitée par Thomis à la 8ème. Delie inscrira le troisième but au retour des vestiaires à la 48ème minute. Une victoire convaincante de nos bleus. L'affiche suivante oppose le Brésil et l'Australie. Les australienne vont prendre le dessus avec un but de Simon à la 80ème minute, suffisant pour accéder aux quarts. Ensuite, le pays hôte affronte la Suisse. Là aussi, il suffira d'un but de Bélanger pour permettre au Canada d'avancer au tour suivant. Les USA, dans le match suivant, battent une Colombie vaillante 2 à 0 sur des buts de Morgan et Lloyd. Un autre favori, la Norvège se voit opposée à l'Angleterre, et nous assistons à un match surprenant. Gulbrandsen ouvre le score à la 54ème minute mais les anglaises ne perdent pas pied et trouvent la force de revenir dans le match. Elles égalisent grâce à houghton à la 61ème. Ce sont même elles qui reprennent le score sur un but de Bronze à la 76ème minute. Les norvégiennes n'égaliseront pas et quitteront bien tôt la compétition. Enfin, le dernier huitième met face à face le Japon et les Pays-Bas. Ariyoshi ouvre la marque (10ème). A la 78ème, Sakaguchi fait le break. Les hollandaises sauveront l'honneur par Van de Ven à la 92ème minute, trop tard pour elles.

   Les quarts de finale s'annoncent très compétitifs,les nations favorites sont presque toutes présentes. La première affiche oppose deux connaissances, la Chine et les USA. Avantage aux étasuniennes encore une fois, petite victoire 1 à 0, but de Lloyd à la 51ème minute. Pour le second quart, là encore, une affiche qui parle mais pas seulement dans le foot féminin. La France affronte l'Allemagne. Les femmes vengeront-elles les hommes éliminés au même stade de la compétition par l'Allemagne 1 an plus tôt ? Le match démarre fort, une occasion énorme des françaises dès la première minute. Les allemandes répondent coup pour coup. La première mi-temps est serrée. On assiste à un bon match, rythmé mais fermé. Au retour des vestiaires, les allemandes accélèrent mais ce sont nos bleues qui vont réussir à ouvrir le score à la 64ème minute par une frappe de 25 mètres de Necib. L'espoir est là. Les allemandes poussent mais n'arrivent pas à conclure, notamment grâce à la gardienne française Bouhaddi. Le temps passe, ça commence à sentir la demi. Mais à la 82ème, un ballon joué dans l'angle de la surface semble être touché du bras pas une française. L'arbitre n'hésite pas, elle siffle le penalty. Sasic ne rate pas l'occasion de ramener sa séléction à égalité. Tout est à refaire. La prolongation ne donne rien jusqu'à la 115ème où Thiney rate la balle de match... Et malheureusement, il y aura la séance des tirs au but. Les 4 premiers de chaque équipe sont inscrits. C'est Sasic qui se présente côté allemand, elle qui a permis à son équipe d'y croire en inscrivant un penalty. Elle ne tremble pas. La pression est maintenant sur Lavogez. Elle tire côté droit mais Angerer repousse le ballon. Les allemandes exultent, les bleues sont effondrées. Le rêve de titre mondial s'arrêtent en quarts. Décidément, l'Allemagne ne nous réussit pas. Mais la compétition continue. Dans le troisième match, l'Australie et le Japon jouent leur qualif en demi. Le match voit les japonaises arracher la décision à la 87ème sur un but d'Iwabuchi. Enfin, le dernier quart est celui qui oppose le pays hôte, le Canada à l'Angleterre qui fait office d'invité surprise. Les canadiennes sont cueillies à froid dés la 11ème minute. Taylor inscrit le premier but pour la perfide Albion. 3 minutes plus tard, Bronze enfonce le clou. Vancouver est sous le choc. Les canadiennes réagissent à la 42ème minute par un but de Sinclair. Toutefois, plus rien ne sera marqué. A la surprise générale, l'Angleterre accède à la demi-finale.

      Les demi-finale offre des affiches alléchantes. Tout d'abord, le choc entre les USA et l'Allemagne, deux titres mondiaux chacun-es. C'est la finale avant l'heure. Ce sont les nord-américaines qui vont remporter cette lutte de haut vol. Elles vont débloquer la situation à la 69ème minute sur un penalty de Lloyd. Les allemandes poussent pour revenir mais cette fois l'issue sera rendue inéluctable grâce à O'Hara qui inscrit le second but à la 87ème. Les USA accèdent donc à la finale pour tenter de devenir les premières à aller chercher une troisième couronne. Dans la seconde demi-finale, le Japon, tenant du titre, ne veut pas se faire surprendre comme la Norvège et le Canada par cette équipe d'Angleterre surprenante. 32Ème minute, penalty pour le Japon, Miyama ne rate pas l'occasion de donner l'avantage à son équipe. Mais ce match n'a pas encore rendu son jugement. L'Angleterre obtient à son tour un penalty à la 40ème. Williams égalise. La seconde mi-temps est serrée. La décision ne semble pas vouloir se faire. On se dirige vers les prolongations. Et c'est à la 92ème minute que Bassett inscrit un malheureux but... contre son camp. Le Japon se qualifie pour la finale et peut croire à un second titre mondial consécutif.

    Lors du match pour la troisième place, Allemandes et anglaises ne trouvent pas la faille pendant le temps réglementaire. La décision arrivera à la 108ème minute lorsque l'Angleterre obtient un penalty. Williams offre la victoire à son équipe. Quel parcours pour cette sélection anglaise qui n'aura pas eu de match facile. Un résultat étonnant et mérité.

Nous arrivons au 5 juillet 2015, au BC Place stadium de Vancouver. La finale n'est pas une énorme surprise, les USA et le Japon sont parmi les grands favoris pour le titre. Les joueuses vont se disputer la victoire finale devant 53341 spectateurs. Une belle ambiance en cette après-midi canadienne. Les étasuniennes commencent tambours battants, elles sont affutées, prête à en découdre. Elles mettent un rythme énorme. Dés la 3ème minute, sur un corner côté droit, tiré ras du sol, Lloyd surgit pour inscrire le premier but de ce match. 2 minutes plus tard, sur un coup franc côté droit, mal tiré, il y a un cafouillage dans la surface japonaise. Le ballon attérit dans les pieds de Lloyd qui inscrit son doublé. Cinq minutes de jeu et déjà deux buts d'avance. A la 14ème, un ballon en profondeur mal repoussé par la défense japonaise profite à la bien nommée Holiday qui fusille la portière nippone. 3 à 0 au quart d'heure de jeu. Et ce n'est pas fini pour cette première mi-temps à sens unique. Deux minutes plus tard (16ème), alors que les japonaises se précipitent vers les buts adverses, les étasuniennes récupèrent la balle très haut, au milieu de terrain, Lloyd tente le même geste fou que Pelé. Elle frappe de plus de 40 mètres un lob, ayant vu que la gardienne nippone est avancée. Le ballon est effleuré par la gardienne, va en direction des filets et termine au fond après avoir touché le poteau. Un but incroyable. 4 à 0, le match est plié en moins de 20 minutes. Mais le Japon n'a pas encore abdiqué, Ogimi va réduire la marque à la 27ème. Rien d'autre ne sera marqué en première mi-temps. Au retour des vestiaires, les nippones cherchent à marque vite. Sur un coup franc à la 52ème minute, le ballon envoyé en profondeur est devié par la tête de Johnston contre son camp. 4 à 2. Et si le match devenait fou... Mais c'était sans compter sur la maîtrise de l'équipe étasunienne. Deux minutes après, sur corner, Heath inscrit un cinquième but pour les USA. Les joueuses nord-américaines obtiennent la troisième couronne mondiale de leur nation. On ne peut contester sur ce match la supériorité des USA.

        Pour la coupe du monde 2019, organisé dans notre beau pays, j'espère que les françaises connaîtrons un destin identiques à nos bleus l'été dernier, de la même façon que cela s'est fait en 2015. Nous pouvons retenir que les USA pour le football féminin, c'est un peu comme le Brésil, toujours favoris et souvent proches de la victoire finale. Mais nous avons des raisons d'espérer pour nos françaises. J'espère que vous apprécierez cette chronique. Prochaine aventure l'année prochaine à l'approche de l'Euro 2020. Bonne coupe du monde féminine à tous !! Mais ça, c'est une autre histoire...

Julien Dehodencq alias Magicjool

magicjool
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Commentaires 7 commentaires

vicha vicha

samedi 25 Mai 2019 à 20h57

Super, on s'y croirait...Merci pour cette chronique animée.emoji 20
chrisnonore chrisnonore

samedi 25 Mai 2019 à 20h54

Cette coupe du monde était notre première compétition ensemble. Un bon souvenir du coup.emoji 13emoji 04
plitvice22 plitvice22

jeudi 23 Mai 2019 à 15h28

Belle chronique Magic!! De quoi nous mettre dans l'ambiance d'ici le 7 juin prochainemoji 04
Zimourinho Zimourinho

mercredi 22 Mai 2019 à 21h12

Merci magic, bel article emoji 22
hugo asse 79 hugo asse 79

mercredi 22 Mai 2019 à 20h15

Chapeau pour cet article magicjool
magicjool magicjool

mercredi 22 Mai 2019 à 10h57

Quel honneur d'être confondu avec le Captain. Il faut que je rédige des articles plus régulièrement
jeffmatheo jeffmatheo

mercredi 22 Mai 2019 à 10h42

merci chris superbement raconté super article