C'est l'heure du bilan (huitièmes et quarts de finale)

Après une première phase enthousiasmante où le record de buts à ce stade de la compétition a été battu depuis le nouveau format en 1998 (136 buts en 48 matchs, soit la très belle moyenne de 2,83 buts par match), avec seulement 5 rencontres (là aussi un record) se terminant par 0-0, l'enjeu semble avoir pris le pas sur le jeu depuis la phase à élimination directe.

Seulement 23 buts ont été inscrits en 12 rencontres (seulement 1,91 but par match) !!! Quel changement ! La prestation des gardiens n'y est pas étrangère (Neuer est impérial, Navas a été héroïque tout au long de la compétition, Ospina et Ochoa, nos gardiens de ligue 1, réalisent des parades exceptionnels à chaque match, Tim Howard a fait le match de sa vie face à la Belgique, le gardien algérien a retardé l'échéance face à l'Allemagne). Toutefois, les matchs se sont durcis, on joue pour ne plus perdre, on met en place des systèmes pour jouer en contre, ce qui devient compliqué quand l'adversaire refuse le jeu ...

Le point positif, c'est que tous les matchs ont eu leur dose de suspense. Si en huitièmes de finale, tous les premiers de chaque groupe se sont qualifiés (du jamais vu), seuls la Colombie et la France se sont imposées par deux buts d'écart (et encore, que ce fut dur pour nos Bleus). 5 matchs ont été en prolongations et 2 se sont terminées aux tirs au but (dommage pour ces valeureux Chiliens qui auraient mérités mieux face à la Seleçao).

En quart de finale, rien de neuf, les favoris sont passés mais pour la manière, il faudra revenir (en demi-finale j'espère). Les Pays-Bas ont eu bien du mal à se défaire du piège tendu par le Costa Rica, l'Argentine continue de se qualifier sans briller, l'Allemagne a complètement éteint notre équipe nationale. Seul le Colombie-Brésil a véritablement retenu mon attention : mais à la fin, la meilleure équipe du mondial jusque-là est éliminée.

Alors, comme Mitrovich dans son article, j'espère que les 4 derniers matchs vont nous réconcilier avec cette coupe du monde qui était parti sur d'excellentes bases. Comme le disait l'affiche du mondial 1998, "c'est beau un monde qui joue". Espérons alors qu'Allemands, Argentins, Brésiliens et Hollandais vont se souvenir de cette devise. Je n'en suis pas tout à fait convaincu. Début de réponse demain soir.